Ile Maurice: Bar Council - Un autre "avocat marron" dénoncé à la police depuis août 2021

La polémique sur Yuvan Sungkur - absent de la liste de la Mauritius Bar Association, et du registre de la Cour suprême - mais s'ayant fait passer pour un avocat, a mis la puce à l'oreille des enquêteurs sur un cas similaire. Du coup, une enquête policière a été ouverte. Il s'agit d'un homme de la capitale, qui tout comme Yuvan Sungkur, représentent des clients mais n'est pas qualifié pour exercer comme homme de loi. En effet, le Bar Council avait reçu en 2021 une copie d'une déposition d'un plaignant à la police, mentionnant le nom d'un 'avocat' le représentant. "Lorsque le Bar Council a mis la main sur cette doléance, nous n'avons pas tardé à réagir et avons mené une enquête à notre niveau pour voir si c'est un membre du barreau ou un 'escroc'.

Nous avons dans la même foulée, adressé une lettre au commissaire de police en août 2021, lui référant cette affaire tout en réclamant une investigation. Cela, étant donné que le jeune homme n'a jamais prêté serment comme avocat mais se ferait passer frauduleusement pour un membre du barreau", nous confie une source proche du dossier au Bar Council.

Toutefois, les doléances du Conseil de l'ordre des avocats étaient restées sans action, ou arrestation pendant pratiquement un an. C'est l'affaire de Yuvan Sungkur, 43 ans, vu dans des conférences de presse à côté de 'son client', Me Akil Bissessur, dans l'émission d'une radio privée intervenant dans l'affaire de l'avocat arrêté pour trafic de drogue ou lors d'enquêtes aux Casernes centrales, qui aurait ouvert les yeux de la police sur ce nouvel "avocat marron".

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"Au niveau du Bar Council, l'affaire est close pour Yuvan Sungkur qui, arrêté par la police, se trouve désormais sous contrôle judiciaire. Désormais la balle est dans le camp de la police pour cette nouvelle affaire, car nous avons donné des informations à la police sur cet homme qui assiste en tant qu'avocat un client à Plaine-Verte, alors qu'il ne l'est pas", poursuit notre source. Selon nos indications, le nouveau pseudo "avocat", petit-fils d'un religieux connu à Port-Louis, aurait même été intéressé à être candidat aux dernières élections pour le parti majoritaire mais sa démarche n'avait pas abouti. Si ces deux cas suscitent l'indignation des membres du barreau, ce n'est, malheureusement, pas la première fois que des citoyens se font arrêtés dans ce type d'escroquerie.

L'homme d'affaires Roland Armoogum avait été inquiété en 2011 par la police de Bel-Air - Rivière-Sèche, dans une affaire d'escroquerie qui remonte à février 2009. Fiché comment étant à l'origine de nombreuses arnaques, l'homme d'affaires était accusé d'avoir escroqué un groupe de personnes en se faisant passer pour un homme de loi, en février 2009. Un mode opératoire qui lui avait valu plus d'un mandat d'arrêt dans le passé. Roland Armoogum aurait extorqué Rs 671 000 à trois personnes pour régler un litige au civil devant un juge en Cour suprême. Dans une déposition consignée au poste de police de Bel-Air - Rivière-Sèche en mai 2011, il lui était reproché de s'être fait passer pour un certain Me Jean-Pierre Pyanendee.

S'il avait nié les accusations au moment des faits, Roland Armoogum qui avait aussi purgé une peine d'emprisonnement à la mi-2006, était aussi accusé d'avoir arnaqué un restaurateur de Gand-Baie, qui lui aurait remis la somme de Rs 10 millions, croyant avoir affaire à un conseiller légal respectable. Après avoir purgé sa peine, Roland Armoogum qui avait retenu les services de Meˢ Siddhartha Hawoldar et Devina Deonarain est décédé peu après, selon nos indications.

Un clerk de la Cour suprême avait également été inquiété dans les années 80. Ayant côtoyé les hommes de loi en cour et ayant une connaissance du droit et des rouages de la profession, le fonctionnaire aurait eu l'idée de se faire passer pour un avocat pour escroquer des clients.

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