Sénégal: 7ème édition festi'nguékokh - Un rendez-vous de la jeunesse panafricaine

La 7ème édition du Festival international panafricain de Nguékokh, communément appelée Festi'Nguékokh bat son plein. Il se tient du 1er au 20 octobre 2022 dans cette commune du département de Mbour.

Organisé par la Jeunesse interconnectée et fusionnée d'Afrique (Jif'Afrique), ce rendez-vous culturel annuel draine de nombreux panafricanistes du continent et de la diaspora, surtout les jeunes.

Nguékokh est en passe de devenir la capitale du panafricanisme. Pour cause, la 7ème édition du Festival international panafricain de Nguékokh, dit Festi'Nguékokh se tient du 1er au 20 octobre 2022 dans cette commune du département de Mbour, région de Thiès, sous les auspices de la Jeunesse interconnectée et fusionnée d'Afrique (Jif'Afrique).

Cet événement culturel draine pas mal panafricanistes du continent et de la diaspora chaque année, surtout les jeunes. Le tour effectué sur place hier, mercredi 5 octobre, a permis de saisir la dimension de ce rendez-vous exclusivement dédié à l'Afrique. Tentes disséminées çà et là, Théière en ébullition, débat agité, des jeunes invités se sont réunis pour boire du thé dans le Complexe socio-collectif de Nguékokh, lequel les sert de logement aussi. Quelques minutes plus tard, des scouts portant des foulards multicolores autour du cou distribuent des semi-miches de pain et du café.

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C'est l'heure du petit déjeuner. Ensuite, la foule rejoint le site du Festival situé juste à côté pour les besoins d'une palabre aux environs de 11 heures. Le thème retenu à cette occasion étant : "L'opportunité d'un mouvement d'avant-garde artistique pour la constitution d'un soft power." Les scouts font raisonner les tam-tams avant l'ouverture des échanges proprement dits. Souleymane Jules Diallo est le coordonnateur national de Jif'Afrique. Affublant une chemise en treillis, il explique que "c'est un festival qui a été initié en 2015 dans le but de rassembler tous les acteurs et militants panafricanistes pour mener ensemble des actions conjointes à fort impact."

"De plus en plus, nous voyons qu'il y a une forte implication de toutes les nationalités et de la jeunesse sénégalaise. Nous avons une délégation de la Gambie, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin, du Mali et de la Guinée Conakry. Il y a d'autres délégations qui sont en route, notamment celle du Niger, du Cameroun, etc.", renseigne-t-il.

"PROBLÈME D'ORDRE FINANCIER"

Selon M. Diallo, le Festival international panafricain de Nguékokh est essentiellement entravé par un manque de financement. "Le principal problème du Festival est d'ordre financier. Il n'y a pas encore de soutien institutionnel ; les militants panafricanistes sont trop dans le discours. Quand il s'agit d'agir, parfois on voit qu'ils sont très limités. Ils préfèrent soutenir un individu à la place d'un projet", regrette-t-il. Membre de la délégation malienne, Safiétou Démbélé estime que cette rencontre favorise la prise de conscience des Africains. "Si nous sommes là, explique-t-elle, c'est parce nous embrassons l'idée du panafricanisme car, il est temps que l'Afrique toute entière se réveille. Nous pensons que c'est ensemble que nous pouvons faire l'Afrique".

Interpellée sur le déroulement des évènements, l'étudiante en licence 3 en Relations internationales dira : "je pense qu'il n'y a pas façon meilleure de faire un festival que celle dont nous sommes en train de faire. Nous sommes en activité le matin, la journée et parfois même le soir. Quelle que soit l'heure les participants contribuent de façon effective. Donc, l'organisation et le programme se déroulent merveilleuse bien." Non sans ajouter : "notre délégation est composée de 7 personnes, dont 4 femmes et 3 hommes.

J'ai eu connaissance de l'existence du Festival à travers le camarade Kéba Diallo, l'ambassadeur du Festi'Nguékokh au Mali." "Personnellement, ce n'est pas la première fois que je viens au Sénégal, mais c'est ma première fois d'être ici à Nguékokh", déclare la jeune fille, âgée de 23 ans. L'ambassadrice du Festival en Gambie, Zeynab Diatta, a pour sa part, salué un Festival "merveilleux", parce que, selon elle, "l'Afrique doit se prendre en main." "C'est un évènement qui met en valeur des principes qui m'ont toujours tenue à cœur. Depuis ma tendre enfance, je lutte contre l'injustice", raconte Mme Diatta.

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