Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais prépare déjà les prochaines élections au Cameroun.
C'est sur la thématique " mobilisation" que le Secrétaire Général du RDPC a engagé un mini tourné nationale qui l'a conduit dans une demi-dizaine de chef-lieu de région. Si d'aucuns ont vu en cette tournée une réponse au grand meeting populaire de Maurice Kamto à Bafoussam une semaine avant, les cadres du RDPC quant à eux ont insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une démarche somme toute normale de vitalité au sein de ce parti.
Toutefois, WEEK INFOS a appris qu'une grande et forte résolution a été prise à l'occasion : L'information est d'ailleurs reprise à la Une du journal l'Action. Dorénavant, les présidents de section du RDPC ont l'obligation de gagner tous les scrutins dans leur circonscription politique. Le SG de ce parti Jean Kuete a été assez clair : Aucun président de Section ne sera maintenu à son poste s'il perd les élections. " Il était temps que ce cahier de charges soit élaboré pour les responsables locaux. Il y'en a beaucoup qui perdent les élections et par le jeu des relations se maintiennent à des postes stratégiques. Ce n'est pas normal...Les présidents de section savent maintenant qu'ils ont l'obligation de résultat..." Explique Njoh, militant RDPC Cité Sic.
Cette nouvelle directive du SG du RDPC qui selon nos sources a été instruite par le Président national Paul Biya intervient à un moment où les partis politiques semblent conquérir encore plus d'espace au quotidien dans les villes et campagnes. " C'est une façon de pousser les responsables locaux à sortir de leurs zones de confort pour aller à la conquête ou à la chasse des militants. Ils vont devoir mouiller le maillot..." Explique G.P, doctorant en Sciences Po UDs.
Cette pression supplémentaire mise sur la tête des Présidents de Section du RDPC a malheureusement un revers. " Il faut éviter les victoires à tout prix. Il ne faut pas que certains hommes politiques trouvent des moyens peu orthodoxes pour se maintenir à leurs postes. Je pense aux fraudes, et à la corruption des consciences." S'inquiète Mouaha du PCRN.
Sous d'autres cieux, un revers électoral a toujours pour conséquence la démission de l'homme politique. Plusieurs patrons politiques du RDPC dans leur circonscription politique ont perdu les élections législatives et municipales. Ils sont toujours en poste.
