Congo-Kinshasa: Bouillonnante !

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L'arène politique est plus que jamais bouillonnante. Du Nord au sud, de l'Est à l'Ouest, les politiques activent la campagne de séduction. Au sein de l'Union sacrée, tout n'est plus serein comme avant où le premier combat était de dissocier le mariage "contre nature" FCC-CACH.

Aujourd'hui, les enjeux ont changé. Les ambitions entre leaders s'agrandissent, chacun veut s'imposer d'abord dans son coin, avant de pouvoir discuter dans une position de force. Ce fait s'illustre parfaitement dans le cas Kamerhe Vital. A travers sa tournée dénommée "Amani", cet animal politique démontre sa popularité dans la partie Est du pays. Ce dernier, partout où il a foulé le sol, ses partisans réclament sa candidature à la magistrature suprême en 2023 comme c'était indiqué dans l'accord de Nairobi ayant engendré la coalition "CACH". Entre faire allégeance à Tshisekedi candidat à sa propre succession et se convoler en juste noces, que choisir ?

Du côté de Katumbi, les voix s'élèvent pour fustiger les "provocations" des combattants de l'UDPS, parti présidentiel. Pour les proches de Katumbi, bien que membres de l'Union sacrée, ils ne vont pas tolérer un jour de plus à Tshisekedi au cas où il n'y aurait pas élections en 2023. L'un des conseillers du Président d'Ensemble pour la République a suggéré à l'UDPS que "les efforts du pouvoir de Fatshi doivent servir le pays, s'ils sont focalisés sur Bunagana que sur Moïse Katumbi qui ne gère ni armée, ni service de sécurité encore moins la diplomatie". Cette déclaration intervient quelques jours après celle de Kamitatu Olivier qui, clairement, a révélé ses intentions et certains schémas de Katumbi

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D'ailleurs, qu'est ce qui pourra empêcher encore Katumbi à se présenter à la présidentielle ? Et Bemba ? Il y a lieu de se méfier sur des potentielles personnalités de l'USN dont Bahati Lukwebo et éventuelle dislocation.

Que dire de Fayulu, le fait pour Fayulu de chercher à convoler en juste noces avec le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme chère à l'ancien Président Joseph Kabila, et de se retrouver dans une même pièce appelée : "Bloc patriotique", idée à laquelle s'oppose éperdument son compère de Lamuka Adolphe Muzito. La principale divergence c'est le choix de Martin Fayulu de créer ce qu'on a appelé à un moment donné Le Bloc Patriotique. On a retrouvé dans ce bloc le FCC, plateforme de Joseph Kabila. Et pour Muzito, il n'était pas question de s'allier avec des gens qui, hier, avaient en quelque sorte volé la victoire de Lamuka. Bref, Après la désignation de Fayulu en mi-juillet comme candidat à la présidentielle par son parti, Muzito, également, affiche aujourd'hui ses envies présidentielles. En cela faudrait allonger la liste.

La fin justifie les moyens, dit-on.

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