Congo-Brazzaville: Live report - Ambiance Chill à l'IFC de Pointe-Noire

Bienvenue à la maison, laisse tes écouteurs, assieds-toi à la table, prends un verre... Zina est déjà là et, juré-craché, d'autres amis ne vont pas tarder. On va se mettre bien, sans faire de bruit... Oui ça, c'était samedi dernier. Tu n'étais pas là ? Ok, alors on te raconte...

Tandis que la circulaire n° 1673 du ministère de l'Environnement instruisait, à juste titre, les préfets du 242 à faire observer la loi interdisant les nuisances sonores, les aficionados de la salle Tchicaya-U-Tam'si se l'ont joué OKLM [acronyme phonétique de " au calme "] pour la première Jam session mukembo ya IFC (Institut français du Congo) à Ponton la belle. Posons le doigt sur le rewind : installé confortablement autour de tables, dans un esprit club, le public est bel et bien là. Au fond, à gauche, un bar corner, là juste devant la scène, et entres autres nationalités, cinq Italiens venus assister au lancement de ce concept. Parce que les " belle canzoni " n'ont pas d'âge, Zina Hope amorce son live par un cover de " Mon amie la rose ". Sur la scène, ni vase ni rose. Mais des plantes vertes, un canapé, une table basse, un fauteuil, des livres sur une étagère, des jolis tableaux aux murs et, bien sûr, des instruments de musique. L'endroit est cosy, un peu comme à la maison, on croirait presque un décor de film... Et le public d'attendre la bande son !

Coupe afro, jeans patte d'éph, débardeur tête de mort, Zina Hope oscille entre répertoire personnel et reprises dont " Aimée wa bolingo ", un hommage appuyé au patriarche Edo Nganga des Bantous de la capitale pour laisser ensuite place à la jam. Let's go ! Artistes de tous bords, confirmés ou débutants, s'invitent d'eux-mêmes à la cool et " on stage " sous les projos : Christophe [Kolemba], Maria Dehole, Mak Toob, Antar le Lion, Gabin Iwangou, Berléa Bilem, Baurdier Dekerpel, Apen's, Chanelle Love, Ferregane Mouz, de nombreux autres encore... sans compter évidemment les musiciens de Zina Hope : Déo Kouvoulou au piano, Romaric Nzaou aux percussions et Hardy Makiba à la guitare. Vient qui veut ! Et c'est comme un air de famille qui balance spontanément entre reggae ou afro pop, slam ou rap, peu importe le style, la musique n'est plus que partage.

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Après plus de deux heures de 100% pur live, Zina Hope, artiste principale conviée à cet événement, conclut la soirée de ce premier samedi d'octobre par un énergique " Pata pata ", immense succès datant de 1967 de la chanteuse sud-africaine Myriam Makeba. Mukembo ya IFC #1, pour un coup d'essai est un coup de maître dont Gaëlle Menelus, directrice de l'IFC de Pointe-Noire peut se réjouir. Nul doute que public et artistes confondus ont déjà hâte de se retrouver pour la seconde édition programmée le samedi 5 novembre. Quant à cette loi qui risque de " faire du bruit " en faveur de la santé publique, on rappelle néanmoins et simplement que " La musique est du bruit qui pense ", comme l'écrivait Victor Hugo, et qu'elle reste préférable à toutes pollutions sonores. A consommer sans modération !

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