Cote d'Ivoire: Séminaire sur les violences sexuelles - Les parlementaires ivoiriennes édifiées sur la problématique

" Protection et accompagnement des femmes victimes de violences en zones touchées par les conflits et le terrorisme ". C'est sous ce thème que s'est ouvert, hier mardi 4 octobre, à l'Assemblée nationale, un séminaire de renforcement des capacités des parlementaires ivoiriennes sur la lutte contre les violences faites aux femmes. En partenariat avec le réseau des femmes de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), Antonia Ngabala Sodonon, représentante résidente d'ONU Femmes en Côte d'Ivoire a souligné qu'en période de conflits les femmes sont la cible principale et souffrent de manière disproportionnée. " Les conséquences mentales, physiques, émotionnelles, sociales et économiques pour les survivantes sont considérables. Au niveau sociétal, alors que la menace immédiate de violence armée a peut-être pris fin, l'héritage laissé par les abus sexuels généralisés persiste, empêchant le tissu social de se ressouder complètement ", a-t-elle signalé.

En ce qui concerne le terrorisme, elle a indiqué que l' " offre d'épouses et d'esclaves sexuels est un facteur stratégique pour le recrutement d'hommes et de garçons ". " Les actes de violence sexuelle font partie des objectifs stratégiques et de l'idéologie de certains groupes terroristes, utilisés pour accroitre leur pouvoir, leurs revenus et leur base de recrutement pour détruire le tissu social des communautés ciblées ", a-t-elle expliqué.

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Dans certaines régions et principalement au Nord-Est du Nigeria, elle a ajouté que l'opposition idéologique de Boko Haram à l'autonomisation et à l'éducation des femmes et des filles a exposé les adolescentes à un risque accru d'enlèvement à des fins de mariages forcés. Face à cette triste réalité, elle n'a pas manqué de souligner que la prévention et la réponse aux violences sexuelles restent un défi.

" Nos sociétés traditionnelles restent encore dans les balbutiements du processus de dénonciation, de justice, de prise en charge et de réinsertion ", a pour sa part dénoncé Trazéré Olibé Célestine, présidente du Caucus de femmes députées de Côte d'Ivoire. D'où son appel à mutualiser les efforts pour éradiquer ces violences. " Au terme de ce séminaire, il nous reviendra à toutes d'en vulgariser les acquis par la sensibilisation et le lobbying ", a-t-elle clôt.

Pour François Schepmans, première vice-présidente de Réseau des femmes de l'APF, la violence sexuelle généralisée et systématique freine le relèvement post-conflit laissant de profondes cicatrices physiques et psychologiques, marginalisant les victimes et les excluant du monde du travail et donc de la société.

Selon elle, ce sont donc tous ces aspects qui seront discutés et débattus lors de ce séminaire.

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