Congo-Kinshasa: Deux mois après affrontements entre les casques bleus et la population/Kasindi - La Coalition citoyenne pour le Congo sollicite les explications sur l'évolution de la situation et la part des familles victimes

A travers une correspondance adressée à Bintou Keita, représentante du secrétaire général de la MONUSCO en RDC dont une copie était réservée au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, la Coalition citoyenne pour le Congo (CCC), est revenue sur l'incident qui a eu lieu en juillet dernier à Kasindi, à l'Est de la RDC, au cours duquel les éléments de la MONUSCO ont tiré à bout portant sur des civiles, causant ainsi des morts et blessés. Cette structure de la société civile demande à la cheffe de la MONUSCO en RD-Congo, l'évolution de la situation telle que prévue, ainsi que la part réservée aux familles des populations victimes.

Deux mois après, la coalition note un "stagnèrent flouant" sur l'évolution de la situation et veut avoir la suite. " Madame la Représentante Spéciale, Cheffe de la Monusco, deux mois se sont écoulés depuis l'évènement malheureux du dimanche 31 juillet 2022 survenu à Kasindi au cours duquel des casques bleus tanzaniens de la Monusco ont tiré sur des Congolais inoffensifs qui s'apprêtaient à se rendre à l'église, causant ainsi la mort des trois civils et une dizaine des blessés graves. Vous vous souviendrez qu'à la suite de cette énième tuerie, et alors que la confusion régnait autour de l'identité des tireurs de Kasindi, la Coalition citoyenne pour le Congo, dont j'ai la lourde charge de présider, s'était prononcée pour fixer l'opinion à ce sujet ; les informations fournies par notre sous-division territoriale de Kasindi faisant foi ", indique ladite lettre signée par Richie Lontulungu, président de la coalition.

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En effet, la coalition rappelle Bintou Keita sur sa promesses quant à la poursuite judiciaire des casques bleus auteurs de l'incendie, à travers son communiqué de juillet, et sur les compromis trouvé lors du tête-à-tête entre la CCC, l'équipe restreinte d'acteurs de la Société et quelques hauts responsables de la Monusco sur l'ouverture d'une enquête. " Dans votre communiqué du 31 juillet 2022, vous avez reconnu un incident grave survenu à Kasindi. Ce même communiqué annonçait la mise en état d'arrestation des casques bleus tanzaniens impliqués dans la tuerie ainsi que l'ouverture d'une enquête.

Le 2 août 2022, la Coalition citoyenne pour le Congo et une équipe restreinte d'acteurs de la Société civile s'étaient entretenues avec les hauts responsables de la Monusco pour s'enquérir de l'évolution de l'enquête et des mesures compensatoires en rapport avec la tuerie de Kasindi ", s'interroge la coalition.

A la coalition d'ajouter: "Au cours de notre entretien, les hauts responsables de la Monusco nous ont fait savoir que les casques bleus impliqués étaient bel et bien en détention et un tribunal tanzanien allait faire le déplacement vers la RDC incessamment pour juger ces casques bleus lors d'un procès public. Notre délégation les avait exhortés à faire diligence afin que le procès se tienne dans le plus bref délai car les Congolais avaient le droit de connaître le motif ayant conduit à cette tuerie et ils voulaient aussi obtenir justice et réparations".

Ainsi, la CCC sollicite auprès de la Monusco, un éclairage autour de l'évolution du dossier. "Nous voulons particulièrement savoir: Où en sommes-nous, deux mois après, avec l'enquête et le procès des casques-bleus auteurs de la tuerie de Kasindi? Pouvez-vous autoriser une mission de la Société civile dans vos locaux pour vérifier la mise en détention effective des casques-bleus tanzaniens? Qu'est-ce que la Monusco a prévu en termes de compensation pour les familles ayant perdu un parent sous les tirs des casques bleus et pour les blessés qui ne sont plus en mesure de travailler? La rentrée scolaire est intervenue le 5 septembre dernier. Est-ce que les orphelins de la Monusco ont repris le chemin de l'école? - Qu'est-ce que la Monusco a pris comme résolution pour qu'un Kasindi 2 ne se produise plus ?"

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