La perspective d'une fermeture, par manque de financement, de l'Ecole spéciale de Brazzaville, laisse craindre une amplification des inégalités à l'égard des enfants vivant avec handicap au Congo, en cette période où la situation socio-économique et professionnelle des personnes vivant avec handicap est toujours en quête d'amélioration.

" C'est pour la première fois que nous n'avons pas encore de fonds pour payer les salaires des moniteurs, je ne sais pas comment nous allons résoudre ce problème ! ", s'interroge Antonia Barthe, gestionnaire administrative.

Pendant des années, la structure recevait régulièrement de l'aide de l'association Les amis de l'école spéciale, créée par la sœur Marguerite en 1975. Seulement, depuis la venue de la crise sanitaire, les dons se font de plus en plus rares.

" Depuis un moment, l'association Les amis de l'école spéciale ne subventionne plus l'établissement. Nous vivons des dons et ils se résument globalement par des dons alimentaires, alors que nous avons besoin d'argent pour faire tourner les ateliers, par exemple ", a indiqué la gestionnaire administrative.

Située au rond-point Loutassi (Dix maisons), l'Ecole spéciale de Brazzaville accueille, cette année, 1213 élèves handicapés (mentaux ou moteurs). Elle lance un vibrant appel aux donateurs pour redonner le sourire à ses nombreux élèves qui, pour la plupart, sont marginalisés et exclus du système éducatif national.

Le maintien de cette école est important pour l'intégration de ces enfants dont la santé mentale et sociale ne doit pas être sacrifiée. Cela doit être une priorité au regard des enjeux de développement durable qui passent également par l'inclusion de toutes les couches sociales.