Une étude du potentiel de développement de l'irrigation d'initiative paysanne (FLID) a été menée par le projet Riz Plus ou projet d'adaptation des moyens de subsistance ruraux des systèmes alimentaires, financé par la Banque mondiale, et ce, à travers l'ONG Pratica. Cette étude a été réalisée dans les six régions d'intervention de ce projet, à savoir, Alaotra Mangoro, Atsinanana, Analamanga, Anosy, Melaky et Sofia. Cette irrigation d'initiative paysanne ou FLID ou système de micro-irrigation pilotée par les producteurs, est un processus dans lequel les petits agriculteurs développent une agriculture irriguée en choisissant eux-mêmes les investissements et les modalités de gestion de l'irrigation. Cela se fait souvent en partenariat avec d'autres acteurs comme le gouvernement. En revanche, cette initiative ne concerne pas les périmètres irrigués grâce aux infrastructures construites par le secteur public. Une restitution de cette étude a été présentée hier à l'hôtel Ibis à Ankorondrano.
Revenu amélioré. À cette occasion, il a été évoqué que les interventions en faveur de ce système aident les petits agriculteurs à faire face au changement climatique grâce à une diversité de cultures praticables en contre-saison. Outre le renforcement de leur résilience par rapport aux aléas climatiques, y compris le tarissement de l'eau, ces petits exploitants agricoles disposent d'un revenu stable grâce au développement des cultures maraîchères de contre-saison tout en diversifiant leur alimentation. Ce n'est pas tout ! Leur source de revenu s'est nettement améliorée avec l'augmentation des superficies irriguées, et ce, grâce à la modernisation de l'irrigation. Et la présente étude révèle également que l'utilisation de solutions d'irrigation faciles à mettre en œuvre par les producteurs leur permettrait de réaliser un retour sur investissement rapide, soit en moins d'une année.
Renforcer la résilience. En revanche, les connaissances des agriculteurs en matière de technologies de micro-irrigation exploitant principalement les eaux souterraines telles que le pompage solaire, le thermique et le forage manuel, demeurent faibles, faute d'accès aux informations. Les fournisseurs de matériels sont en plus concentrés dans les grandes villes. " Afin d'assurer l'extension des surfaces cultivables par l'aménagement de nouveaux périmètres irrigués, nous explorons les voies pour développer davantage l'irrigation à petite échelle, afin de renforcer la résilience agricole en période sèche. Les paysans pourront ainsi gérer eux-mêmes leur propre système d'irrigation tout en choisissant les investissements dans les technologies les plus appropriées pour le captage, le pompage de l'eau ou autres procédés ", a conclu le vice-ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, Dr Raymond lors de l'ouverture de l'atelier de restitution de cette étude hier.