Il était difficile de distinguer les maisons dans plusieurs quartiers d'Antananari-vo, hier après-midi. Les quartiers d'Ambolokandrina, d'Ambatobe, d'Ambohipo, d'Ankorondrano, d'Andra-haro, d'Ambatomaro, ainsi que les communes d'Ambohi-mangakely et d'Alasora, entre autres, ont été plongés dans d'épaisses fumées qui s'échappaient de la décharge d'Andralanitra. " Le vent a soufflé si fort que cela a ranimé le feu dans la décharge. Il faut préciser que c'est le feu en surface qu'on a réussi à éteindre, ces derniers jours.
En profondeur, des braises continuent de brûler ", note Lalaina Rafaly, chef de division Mise en décharge à Andralanitra. Cette décharge brûle depuis plus d'une se-maine, ses fumées asphyxient. " Cela irrite les yeux et la gorge ", témoigne Tiana, un père de famille de passage dans le quartier d'Ankorondrano.
La pollution de l'air à Antananarivo ne provient pas de la seule décharge. Plus à l'est, les hameaux à Imerin-kasinina, à Ambohimanam-bola, se sont également retrouvés dans un brouillard épais, également, hier après-midi, à cause des feux de brousse. La qualité de l'air se dé-grade de plus en plus dans la capitale, d'après le Bulletin de surveillance de la qualité de l'air à Antananarivo, publié hier. " Les concentrations des particules fines PM 2.5 sont trois à quatre fois supérieures au seuil recommandé par l'Orga-nisation mondiale de la santé au niveau d'Ampandrianomby, d'Ambohidahy, d'Andraharo, de Soanierana et d'Andrano-mena ", peut-on lire dans ce bulletin.
La moyenne hebdomadaire des concentrations des particules fines PM 2.5, du 30 septembre au 7 octobre, a été de 53 à Andraharo, de 48 à Soanierana, de 47 à Ampandrianomby, de 41 à Andranomena, et de 37 à Ambohidahy. Certains jours, comme le 5 et le 6 octobre, le taux de ces particules fines a atteint le taux de qualité de l'air malsain pour tout le monde, et qui peut produire des effets plus graves sur la santé des personnes sensibles.