Un habitant d'Antanetilava II, à Ambohidratrimo, est décédé au HJRA, jeudi soir. Un militaire l'avait bastonné et roué de coups de pied lorsqu'il n'a pas trouvé son fils voleur.
C'est le quatrième crime commis par des soldats sous le commandement de la Zone de défense et de sécurité (ZDS) d'Ikopa en moins d'un mois. Mercredi, un civil âgé de 50 ans, a été victime de coups et blessures volontaires infligés par un soldat de deuxième classe. La scène s'est déroulée à Antanetilava II, dans la commune de Manjakavaradrano, du district d'Ambohidratrimo. Le quinquagénaire dont le pronostic vital était déjà engagé, a été évacué à l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA). Il a rendu l'âme jeudi, vers 22 heures, a annoncé sa famille éplorée. La gendarmerie du poste avancé de Merimandroso a été avisée des faits. Le militaire, auteur de l'irréparable, a pris connaissance d'un vol de riz dans le village, perpétré par le fils du défunt. À son arrivée, il n'a pas vu le jeune homme.
Il s'est alors tourné vers son père et l'a obligé à lui indiquer sa cachette, usant de coups de bâton et de coups de pied. Le père de famille n'a pas eu la force de résister. Sérieusement blessé à cause de la torture, il n'a survécu que quelques heures sur son lit d'hôpital.
Impunis
Le tortionnaire est un homme de troupe du premier bataillon parachutiste d'Ivato, envoyé en détachement spécial de sécurité (DSS) dans la commune de Manjakavaradrano. En l'espace de quelques jours, une série de crimes impliquant des militaires dans la ZDS a donc été enregistrée. Pourtant, leurs actes sont jusqu'ici laissés impunis. Le kidnapping de deux tourtereaux dans le district d'Anjozorobe, dont un soldat a été complice, demeure sans suite.
Un autre qui s'est permis de châtier à mort le voleur d'une poule et un troisième qui a tiré sur un jeune de 19 ans, mardi, s'abritent derrière le bouclier de leurs supérieurs. Aucune autorisation de poursuite n'a été délivrée pour pouvoir les traduire en justice. Nul n'est au-dessus de la loi, dit-on, mais pas ces militaires comme le prouve la réalité. C'est déplorable dans un pays où l'on vante l'État de droit.