Afrique: Rapport de la Banque mondiale - Madagascar performe dans la gestion économique

La Banque mondiale a publié son rapport sur l'évaluation des politiques et des institutions en Afrique. Une évaluation à l'issue de laquelle Madagascar s'en sort avec une note au-dessus de la moyenne.

Supérieure à la moyenne IDA en Afrique sub-saharienne. C'est ce qu'indique le rapport publié par la Banque mondiale s'agissant de la note obtenue par Madagascar à l'issue de l'évaluation des politiques et institutions nationales. Une note respectable acquise grâce, notamment, à la performance de la Grande île dans la rubrique gestion économique.

L'institution de Bretton Woods a publié, jeudi, le rapport sur l'Evaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA), 2022. Il attribue une note de 3,3 sur 6 à la Grande île. Une note supérieure à la moyenne des pays emprunteurs de l'Association internationale de développement (IDA), qui est de 3,2. Une note supérieure, également, à la moyenne des notes de l'Afrique de l'Est et centrale qui est de 3,2 aussi, ainsi que la moyenne des notes l'Afrique de l'Ouest et australe qui est de 3.

Comme l'explique la Banque mondiale, la CPIA en Afrique est un outil de diagnostic annuel destiné aux pays d'Afrique subsaharienne qui peuvent bénéficier des financements de l'IDA. Il s'agit de l'institution de la Banque qui aide les pays les plus pauvres. L'évaluation qui a fait l'objet du rapport publié jeudi porte sur la période allant de janvier à décembre 2021. L'objectif de cette évaluation est "de renseigner les pouvoirs publics sur l'impact des efforts déployés pour soutenir la croissance et lutter contre la pauvreté", ajoute l'institution financière.

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L'institution de Bretton Woods indique que "la note globale obtenue sert aussi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faibles revenus d'Afrique subsaharienne". Aussi, la CPIA "jauge la qualité des structures politiques et institutionnelles nationales, et leurs capacités à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté", explique la Banque mondiale. Les pays sont notés de 1 à 6, sur la base de seize indicateurs répartis en quatre rubriques à savoir la Gestion économique, les Politiques structurelles, les Politiques de lutte contre l'exclusion sociale et de promotion de l'équité, ainsi que la Gestion du secteur public et des institutions.

Contre-performances

À la lecture de la fiche pays de Madagascar, il a particulièrement performé dans le domaine de la Gestion économique, avec une moyenne de 3,7 sur 6. Cette catégorie comprend trois indicateurs. En matière de politique monétaire et de change, la Grande île obtient ainsi une note de 4 sur 6. Pareillement pour la politique et gestion de la dette. Elle est juste dans la moyenne, toutefois, en matière de politique budgétaire.

Madagascar s'en sort pas mal aussi dans la rubrique des Politiques structurelles avec une moyenne de 3,3 sur 6. La catégorie des Politi-ques structurelles comprend trois indications, dont le commerce où la Grande île obtient la note de 4 sur 6, le secteur financier et le cadre réglementaire des entreprises. Sur ces deux critères, Madagascar obtient respectivement la note de 3 sur 6.

Dans la troisième catégorie qui concerne les Politiques de lutte contre l'exclusion sociale et de promotion de l'équité, la Grande île obtient aussi une moyenne de 3,3 sur 6. Elle affiche une bonne note, notamment, en matière d'égalité des sexes avec 4 sur 6. La rubrique sur les Politiques de lutte contre l'exclusion sociale et la promotion de l'équité compte cinq indicateurs.

Outre celui en matière d'égalité des sexes, il y a aussi celui sur l'équité dans l'utilisation des ressources publiques où Madagascar obtient juste la moyenne avec une note de 3 sur 6. Pareillement pour la protection sociale et main d'œuvre, ainsi que les politiques et institutions axées sur la durabilité écologique. Dans cette troisième catégorie, la Grande île dépasse la moyenne, néanmoins, sur la question de la valorisation des ressources humaines, avec 3,5 sur 6. À la lecture de la fiche pays de Madagascar, sa note globale dans le rapport du CPIA 2022 est torpillée par ses contre-performances dans la rubrique Gestion et institutions du secteur public.

La moyenne de ses notes dans cette catégorie n'est que de 2,7 sur 6. Comme lot de consolation, cette note correspond à la moyenne des pays d'Afrique de l'Ouest et australe. Cette quatrième catégorie des critères d'évaluation de la CPIA 2022 compte cinq indicateurs. Le seul où Madagascar est parvenu à dépasser la moyenne est l'indicateur sur l'efficience de la mobilisation des recettes, où il obtient 3,5 sur 6. Pour les quatre autres indicateurs, la Grande île ne s'en sort qu'avec des notes de 2,5 sur 6. C'est le cas donc pour les droits de propriété et gouvernance fondée sur les règles, la qualité de la gestion budgétaire et financière, ou encore, la qualité de l'administration publique. C'est également le cas dans le domaine de la transparence, redevabilité et corruption dans le secteur public.

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