Congo-Kinshasa: Crimes commis - L'Ecidé interpelle la conscience collective pour l'exhumation du rapport Mapping de l'ONU

La coordination du parti politique Engagement pour la citoyenneté et la démocratie (Ecidé) a organisé, le 2 octobre dernier dans la commune de Selembao, à Kinshasa, une grande matinée citoyenne et d'éveil de conscience en mémoire des victimes des massacres commis en République démocratique du Congo (RDC), entre 1993 à 2003.

Lors de cette activité, il a été noté que le rapport Mapping, publié le 1er octobre 2010 par les Nations unies, peint un tableau sombre des graves violations des droits humains et du droit international humanitaire qu'a subies la RDC durant cette période.

Le parti de Martin Fayulu estime que le souvenir est capital car il donne le sens aux valeurs de la République et ainsi l'espoir que l'histoire ne se répète pas car, comme l'avait dit W. Churchill, " un peuple qui ne connaît pas son passé se condamne à le revivre ".

Le coordonnateur de l'Ecidé/Selembao, Michael Ikona, a souligné lors de la rencontre: " Si le devoir de mémoire est de témoigner et de garder vivace le souvenir d'événements vécus pour tirer les leçons du passé, il est alors vrai, comme le disait Elie Wiesel, que le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l'oubli ".

Ce responsable communal de l'Ecidé, une formation politique de l'opposition congolaise, a indiqué que cette activité se classait dans la cadre d'une obligation morale pour lui, en tant qu'architecte d'une humanité meilleure. " Nous agissons avec force et détermination pour que des crimes odieux ou innommables ne se reproduisent plus dans notre pays. Vivre avec ces souvenirs à l'esprit nous aide à les éviter ", a-t-il dit.

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Parmi ceux qui ont participé à la martinée d'éveil de conscience, il y a eu le secrétaire général de l'Ecidé, le Pr Devos Kitoko, et certains autres cadres de ce parti dont Simon Diakubikua.

Le coordonnateur de l'Ecidé/Selembao, Michael Ikona, a saisi cette opportunité pour exprimer son ras-le-bol face au silence de la communauté internationale sur ces massacres ainsi que toutes ces violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire qui continuent à se commettre en RDC. il dit réfléchir en même temps pour associer un plus grand nombre de Congolais à la prochaine commémoration de ce rapport Mapping du 1er octobre 2010. Il s'agit, pour lui, de les inciter à s'approprier ce document, à vivre et à écouter les cris des victimes. " Nous devons exhumer le rapport Mapping, car il représente le document fondateur de la lutte contre l'impunité en RDC ", est-il convaincu.

Michael Ikona en appelle ainsi à " l'établissement d'un tribunal international pour la RDC afin d'éviter que ce document précieux ne moisisse dans le tiroir des Nations unies ". Pour lui, en somme, " la justice doit être rendue pour les victimes des crimes commis en RDC ". Il espère que ce cri soit entendu par les décideurs mondiaux pour que les victimes congolaises de ces crimes trouvent réparation. " L'établissent d'un tribunal international leur permettra de bénéficier d'un procès juste et équitable dont la sentence et la peine, comme le disait Sandrine Lefranc, seront nimbées de noblesse de leur capacité de soulager les victimes ", a-t-il souligné.

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