Algérie: Séquence mémorielle pour les débuts d'Élisabeth Borne au pays

Signature d'un communiqué conjoint et de plusieurs accords entre l'Algérie et la France

La Première ministre française est arrivée ce dimanche 9 octobre à Alger. Quinze ministres l'accompagnent pour cette première rencontre avec le gouvernement algérien après cinq ans de blocages. Près de deux mois après la visite d'Emmanuel Macron, Élisabeth Borne est venue poursuivre le réchauffement. Elle a commencé son déplacement par une séquence mémorielle.

À peine descendu de l'avion, le cortège d'Élisabeth Borne file à toute allure, direction le mémorial du Martyr, un passage obligé pour les autorités algériennes.

Cet immense monument sur les hauteurs de la ville rend hommage aux combattants algériens morts pendant la guerre d'indépendance.

Deuxième étape incontournable pour l'autre côté de la Méditerranée : le cimetière européen, où sont enterrés les morts français.

Etapes incontournables au mémorial du Martyr et au cimetière européen, avant d'entamer le Comité intergouvernemental de haut niveau, le 1er depuis 5 ans, après 3 reports et une annulation de dernière minute sous Jean Castex

Avant de parler politique de visas, de livraisons de gaz et du travail de mémoire, Élisabeth Borne a ainsi été plongée directement dans le passé encore douloureux entre les deux pays.

Les premiers pas d'Élizabeth Borne à Alger - Les attentes algériennes

La relance de la coopération économique sera l'axe central de ce premier déplacement à l'étranger. Côté algérien, les attentes algériennes sont nombreuses.

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On est loin du format réduit de la délégation qui devait accompagner Jean Castex, ex-Premier ministre, en avril 2021 et qui a provoqué la colère d'Alger et le report de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN).

Ce comité, qui est présidé par les Premiers ministres des deux pays, se réunit pour la cinquième fois à l'occasion de la visite de Mme Borne pour, notamment, étudier la coopération économique.

L'Algérie, qui refuse d'être considéré comme un simple marché pour les produits français, souhaite plus d'engagements de Paris en matière d'investissement, notamment dans les secteurs de l'industrie, du numérique, de la production pharmaceutique et de la transition énergétique.

Ces dernières années, les investissements turcs, chinois, qatariens et italiens sont devenus plus importants que ceux de la France.

Concernant la mobilité et la circulation des personnes, Alger attend que Paris reconsidère sa décision de réduire de 50% le nombre de visas pour les Algériens en signe de protestation contre le refus de l'Algérie de rapatrier les Algériens en situation irrégulière, en France.

La question de la mémoire n'est pas en reste. L'Algérie, qui est favorable à la création d'un comite mixte composé des historiens des deux pays, demande toujours la restitution par la France de l'ensemble des archives et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le Sahara algérien.

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