Le Centre national hospitalier universitaire, le plus ancien et le plus grand hôpital du pays, est dans la tourmente après le décès de quatre patients décédés vendredi 7 octobre au service de réanimation. Peu avant les décès, il y a eu une coupure d'électricité. L'affaire, que le ministre de la Santé qualifie de " grave , fait grand bruit. La justice est saisie et les enquêtes et les auditions sont en cours.
Ce sont les réseaux sociaux qui ont donné l'alerte dimanche 9 octobre et quelques heures après, le directeur général du CNHU confirme, dans un communiqué, " 4 décès de patients enregistrés vendredi au petit matin ". Mais il ne dit rien sur les conditions
C'est le ministre de la Santé qui indiquera à la suite du patron de l'hôpital " qu'un dysfonctionnement au service de réanimation aurait conduit à la mort de 4 de nos compatriotes ". Il qualifie la situation de " grave " et présente les condoléances du gouvernement aux familles éplorées.
Le dysfonctionnement dont parle ministre est, pour les proches des victimes joints, la coupure d'électricité intervenue dans la nuit de jeudi à vendredi. Plusieurs sources confirment la coupure d'électricité.
Vendredi, le procureur de la République a ouvert une enquête à la brigade criminelle. La police judiciaire s'est déplacée sur les lieux et a démarré les auditions. On apprend que Patrice Talon a saisi l'Autorité de régulation du secteur de la santé.
Le vendredi aux environs de 2h52, mon épouse m'a réveillé pour me faire comprendre qu'il y a une coupure d'électricité parce que nous passons la nuit au CNHU. Je suis allé à la réanimation, celui qui s'est présenté c'est un garçon de salle. Je lui ai dit : "est-ce que cette coupure d'électricité ne peut pas porter préjudice à nos malades ?" Il a dit "oui, mais nous gérons"...
Le témoignage du père d'une patiente décédée