Afrique: Le regard bienveillant des pays africains sur la transition tchadienne

Le Président du Conseil Militaire de Transition Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO

Après avoir conclu les débats du Dialogue national inclusif et souverain jeudi, Mahamat Idriss Déby Itno a promulgué samedi 8 octobre lors d'une cérémonie officielle, une nouvelle charte de transition révisée issue de ces assises, et qui a fait basculer le pays dans une 2de phase de transition qu'il va diriger pendant 24 mois. Une cérémonie officielle de son investiture en tant que " président de transition " devant plusieurs chefs d'État se tient ce lundi. Une absence qui se fera remarquer, celle du président de la commission de l'Union africaine, alors que la CEEAC et ses États membres y seront fortement représentés.

Le président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki, a décliné par écrit l'invitation qui lui a été envoyée par les autorités tchadiennes, conformément " aux principes de l'organisation africaine sur les changements de régimes anticonstitutionnels ", selon l'une de nos sources. Et dans de tels cas, il ne peut pas se faire représenter, ajoute-t-elle.

Mais cette position semble d'autant plus embarrassante pour cette organisation que la CEEAC, l'organisation régionale des pays d'Afrique centrale dont dépend N'Djamena, est très conciliante avec le pouvoir tchadien de transition.

Déjà jeudi, la Communauté économique des États d'Afrique centrale avait salué un dialogue national au caractère inclusif et avait appelé les absents à se joindre au processus de transition en cours.

Et depuis le président de la Commission de la CEEAC, l'Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo se trouve déjà à N'Djamena à la tête d'une forte délégation. Et plusieurs chefs d'État de la région, notamment le Congolais Sassou-Nguesso, sont annoncés ce lundi à N'Djamena, où ils viendront afficher leur soutien à Mahamat Idriss Déby Itno.

" On est loin des standards de la Cédéao qui est sans concession sur les coups d'État ", pointe une autre source, en donnant les exemples du Mali ou de la Guinée, avant d'ajouter, " l'Afrique centrale des Sassou-Nguisso, des Paul Biya et autres, ne s'embarrasse pas de tels principes ".

Les autorités tchadiennes, elles, rappellent que le cas du Tchad est " spécial " en raison des circonstances qui ont amené Mahamat Idriss Déby Itno à succéder à son père, qui venait d'être tué.

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