Maroc: La tragédie des enfants-soldats dans les camps de Tindouf dénoncée à New York

Les Camps de Tindouf

4ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU

La tragédie des enfants transformés en soldats par les milices séparatistes du "polisario" avec la bénédiction et le soutien du pays hôte, l'Algérie, dans les camps de Tindouf a été vigoureusement dénoncée, jeudi, devant la 4è commission de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

Ainsi, la présidente de l'Internationale des femmes démocrates chrétiennes, Anna María Stame s'est insurgée contre les méthodes utilisées par le mouvement séparatiste dans le Sud-Ouest de l'Algérie pour recruter des enfants et les soumettre à des entraînements "que même les adultes ne peuvent supporter".

"Après une simple recherche sur Internet, j'ai personnellement découvert l'horreur subie par ces enfants qui peinent à manier des armes plus grosses et plus lourdes que leur taille, face à des instructeurs impitoyables qui trouvent du plaisir à les faire souffrir, comme s'ils étaient de vrais soldats adultes", s'est-elle indignée, notant que ce scandale a dominé les gros titres des médias pendant des semaines.

L'intervenante a fait observer que cette affaire a été portée devant plusieurs organisations internationales, notamment le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme à Genève, relevant que "ce recours n'a pas dissuadé les milices polisariennes qui ont dévoilé au grand jour leur face cynique et méprisable".

Faisant fi des appels et des protestations qui fusent de toutes parts, les séparatistes "ont continué à maltraiter ces enfants-soldats dans leurs camps d'entraînement. Pire encore, ils n'hésitent pas à les exposer devant leurs invités étrangers", au mépris du droit international et des droits de l'enfant, a indiqué Mme Stame.

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"Ces enfants sont censés être protégés par tout un arsenal de lois et de droit international contraignants pour les Etats, dont la Charte des Nations Unies, la Charte des droits de l'Homme, la Convention de Genève et la Convention relative aux droits de l'enfant", a-t-elle relevé, ajoutant que "ni cet arsenal de lois contraignantes, ni un minimum d'éthique dont tout être humain est censé être doté, n'ont pu éveiller la conscience morte des criminels qui font la loi dans les camps algériens de Tindouf".

Pour la présidente de l'Internationale des femmes démocrates chrétiennes, il s'agit d'un crime de guerre que la communauté internationale se doit de dénoncer et de combattre. "Il suffit de sortir le téléphone et de lancer l'enquête sur les enfants soldats des camps de Tindouf. Ne le faites pas si vous ne voulez pas être dégoûté", a-t-elle lancé devant la commission onusienne.

"En plus d'un entraînement militaire pénible, ces enfants sont soumis à un endoctrinement idéologique basé sur la radicalisation, la glorification de la violence, la haine de l'Occident et surtout du Maroc", a dénoncé l'intervenante, soulignant que les criminels du "polisario" et leurs commanditaires algériens profitent de l'innocence de ces enfants pour les engouffrer dans un monde fait d'idées funestes et destructrices.

Et de poursuivre que "les dirigeants du +polisario+ ont choisi de recruter des enfants pour diverses raisons, semble-t-il: ils coûtent beaucoup moins cher et sont suffisamment gérables pour les transformer en robots à tuer et en machines à répandre la violence et la haine".

Elle a, dans ce cadre, interpellé la communauté internationale sur la nécessité de protéger ces enfants et de les aider à retourner à leurs familles dans la Mère-patrie, le Maroc.

"La voix de la communauté internationale est essentielle pour révéler ce calvaire au monde entier et traduire ses bourreaux devant la Cour pénale internationale en tant que criminels de guerre", a-t-elle insisté, estimant que seule une campagne internationale est susceptible de mettre fin aux crimes du mouvement séparatiste armé dans les camps de Tindouf.

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