Une dizaine d'individus se sont faits cueillir dans les forêts de mangroves d'Ambanja. Près de deux cents sacs de charbon ainsi que quatre kilos de drogue pour leur consommation ont été saisis.
Un acte inconscient qui suscite l'inquiétude collective. Un constat alarmant a saisi la collectivité locale ainsi que l'équipe du ministère de l'Environnement et du développement durable du district d'Ambanja. En fin de semaine, lors d'une descente effectuée dans les forêts de mangroves, une scène de désolation attendait les autorités, accompagnées des éléments de la gendarmerie nationale.
Après que les pilleurs s'y sont abattus, le site a vu une grande partie de sa végétation partir en fumée. Cette destruction massive de flore déferle sur des hectares. Lors de l'opération, dix personnes ont été arrêtées et près de quatre kilos de chanvre indien, pour leur consommation selon les enquêtes, ont été dans la foulée retrouvés en leur possession. Grâce aux efforts de la population riveraine conjugués au concours des Organisations de la Société Civile œuvrant dans la protection et la défense de l'Environnement qui donnent l'alerte, ces aires protégées ne sont pas laissées sans surveillance. La flore exceptionnelle s'est améliorée timidement depuis que des mesures ont été appliquées.
Surveillance
Une flore qui abrite une faune unique, notamment les très appréciés tels les crevettes et crabes des mangroves qui font le renom du district d'Ambanja. Alors que la nature a commencé à reprendre petit à petit ses droits, des exploitants illicites de charbon de bois reviennent à la charge à la première mégarde, mettant ainsi à mal le fragile écosystème. Même les jeunes troncs qui commençaient à peine à se développer ne sont pas épargnés par les coupes sauvages.
Le bois pillé est placé dans les meules qui pullulent en masse sur les lieux pour être transformé en charbon. Les investigations effectuées révèlent que les personnes qui tirent profit de ce business relevant d'un crime contre l'environnement écoulent leur butin à Nosy be. À l'arrivée des autorités, la plupart des malfaiteurs avaient déjà réussi à évacuer les lieux, abandonnant sur place les deux cents sacs de charbon.