Madagascar: Études supérieures - Vers une démocratisation des formations en ligne

La capacité des universités publiques, à accueillir plus de 93 000 nouveaux bacheliers de cette année, est très limitée, sans compter les bacheliers de 2021 admis mais qui n'ont pas encore pu commencer leurs études en première année de licence ou L1.

Bien que les universités prolifèrent, actuellement, de nombreux bacheliers ne parviennent pas non plus à poursuivre des études supérieures en raison de l'effritement du pouvoir d'achat de leurs parents. " Pour pallier tout cela, l'Ecole Supérieure de Management (ESUM), une filiale du groupe STOI, mettra en œuvre une nouvelle stratégie visant en particulier la démocratisation des formations en ligne, afin que les étudiants même se trouvant dans des zones reculées comme à Betroka, puissent obtenir le même diplôme que ceux qui suivent des formations en présentiel, et ce, pour les Mentions Economie, Gestion, Droit, Statistique, Informatique et Communication ", a déclaré Tahiry Razafimanjato, le Directeur général de l'ESUM lors d'une conférence de presse qui s'est tenue la semaine dernière à son siège à Andavamamba.

Licence en un an et demi. " Nous allons mettre en place des centres de l'ESUM dans toutes les régions de l'île pour permettre aux étudiants d'accéder à Internet. En effet, tous les devoirs et travaux de recherche se feront via notre plateforme numérique. Il suffit de s'y connecter pour avoir des interactions avec les enseignants qui sont tous expérimentés. En revanche, nous leur envoyons par colis express les supports de cours. C'est le plus compétitif du marché étant donné que les étudiants n'auront à payer que le prix du livre par matière constituant par la suite un crédit ", a-t-il ajouté. Il est à noter qu'ils peuvent accéder aux formations en ligne même via leur téléphone portable ou leur ordinateur, et ce, n'importe quand tant qu'ils sont connectés à un réseau Internet. L'ESUM travaillera en partenariat avec des opérateurs en téléphonie mobile pour ce faire.

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En outre, " nous leur offrons plus de flexibilité. Ils peuvent travailler entre autres, tout en terminant leurs études de licence en un an et demi ou bien selon leurs moyens. On ne tient compte que du nombre de crédits acquis qui plus est capitalisable, une fois que l'étudiant réussira ses examens ", a fait savoir Ihobilalaina Randriamifehy, le directeur pédagogique de l'ESUM. Un crédit à l'université se définit comme étant une unité permettant d'évaluer la charge de travail requise par un étudiant en vue d'atteindre les objectifs particuliers d'un cours. Acquérir 180 crédits, permet ainsi d'obtenir un diplôme de licence.

Pépinière d'entreprises. Pour les formations en présentiel, l'école imposera une discipline en limitant le nombre d'étudiants, outre la fourniture des supports de cours gratuits. Des partenariats sont également en vue pour faciliter le transfert des étudiants dans d'autres universités étrangères en les préparant, entre autres, aux tests TOEFL et GRE. " La rentrée est prévue le 12 octobre prochain. En outre, la formation en licence professionnelle ou L3 pro est ouverte à compter de cette année. Notre objectif est de former des étudiants pour qu'ils puissent se professionnaliser dans leurs métiers tout en s'épanouissant en vue d'améliorer leur niveau de vie. Une formation à la carte est également proposée pour que les apprentis puissent mettre directement en pratique les connaissances acquises. L'ESUM les accompagnera ensuite à la réalisation de leurs projets viables en facilitant leur accès au financement via la Nouvelle Institution de Micro-finance (NIM) qui fait aussi partie du groupe STOI. En effet, nous voulons développer une pépinière d'entreprises créatrices d'emplois afin de contribuer au développement économique du pays ", a souligné Rakoto David Olivaniaina, le Recteur de l'Ecole Supérieure de Management.

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