Congo-Kinshasa: Bientôt 4000 nouveaux magistrats dans les Cours et Tribunaux

Dieudonné Kamuleta dans une des salles, lors du lancement du test

*Le temps d'une journée, Lubumbashi a été la capitale du pouvoir judiciaire en RDC. En fait, une image que La Prospérité utilise pour annoncer que c'est du Chef-lieu de la province du Haut Katanga que Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, a donné le coup d'envoi hier, dimanche 9 octobre 2022, du concours de recrutement de nouveaux magistrats. Un test qui a eu lieu simultanément dans tous les centres du pays. Une symbolique, Imara, ce complexe scolaire au cœur de Lubumbashi, est le plus grand centre du pays, avec à lui seul, 100 salles de classes. C'est de là où le go a été donné.

Ouverture des questionnairesTout s'est bien passé: Honneurs de la police suivi du mot de circonstance du Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de Magistrature. Ce dernier a déclaré que 4000 candidats seront retenus à l'issue de l'épreuve et non 3000 milles comme initialement prévus. C'est ce qu'a décidé le Chef de l'État qui l'a reçue vendredi dernier. Kamuleta a insisté, s'adressant aux candidats, qu'on ne vient pas dans la magistrature pour se faire voir ou s'enrichir mais pour servir la nation.

Puis est venu le très long tour des salles. Pendant 7 heures du temps, soit de 9 heures à 16 heures, le plus gradé des magistrats du pays, celui-là même qui représente le pouvoir judiciaire est passé tour à tour dans les 100 salles de classe d'Imara pour expliquer aux candidats non seulement la noblesse de la magistrature mais ce que la nation attend d'eux.

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Enfin, est venue l'interview accordée à presse:

" Vous savez que depuis 9 heures, nous-mêmes nous sommes là, le Vice-gouverneur est là, Madame le Maire et toutes les autorités judiciaires et même les services. Nous n'avons pas fait que lancer, mais nous sommes passés dans toutes les salles, nous venons de terminer maintenant, en constatant aussi la fin dans beaucoup des salles. Pourquoi cela a été fait ? C'est tout simplement parce que le recrutement qui vient d'être fait représente un grand intérêt pour la nation et pour le Conseil Supérieur de la Magistrature. L'effectif des magistrats n'est pas suffisant et la population n'est pas satisfaite de sa justice. Pas plus tard que ce vendredi, après le Conseil des ministres, nous avons suivi le compte rendu fait par le ministre de la communication et médias qui a stigmatisé le fait que le Chef de l'Etat, le Magistrat suprême, a encore attiré l'attention et du côté du gouvernement et du Conseil Supérieur de Magistrature sur le fait qu'il y avait encore des choses déplorables dans notre justice. Et c'est cela qui nous motive encore davantage pour faire en sorte que cette masse salvatrice qui arrive, ce sang nouveau qui sera injecté dans le corps judiciaire puisse être un sang de qualité pour amener la bonne santé au lieu d'aggraver encore la santé et nuire à l'équilibre déjà précaire ".

Dans les différentes salles d'examen qu'il a visitées, le Président de la Cour Constitutionnelle est revenu sur le concept de magistrats de l'Etat de droit. Comme qui dirait : Plus rien ne sera comme avant dans le secteur judiciaire de la RDC.

 

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