A Alger, la Première ministre française et son homologue algérien ont signé, le 9 octobre, des conventions, déclarations et mémorandums d'entente dans plusieurs domaines. Elisabeth Borne, accompagnée d'une délégation composée de seize ministres, a été reçue à son arrivée par son homologue Aïmene Benabderrahmane.

La France et l'Algérie ont tenu leur cinquième Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) à Alger, en présence de leurs Premiers ministres respectifs, dont Elisabeth Borne et Aïmene Benabderrahmane. Douze conventions ont été signées ainsi que des déclarations et mémorandums d'entente dans divers domaines. Les ministres en charge du Travail des deux pays ont signé une déclaration d'intention portant sur la " Coopération et échanges d'expériences dans le domaine de l'emploi et du travail, notamment pour les jeunes ". Une autre déclaration d'intention concerne la coopération industrielle et technologique, alors que la quatrième concerne le secteur du tourisme et de l'artisanat.

Les deux ministres de l'Enseignement supérieur ont procédé, à leur tour, à la signature d'une déclaration d'intention relative aux instituts de sciences et techniques appliquées. L'autre accord signé est également une lettre d'intention de coopération pour promouvoir les échanges dans les domaines de l'inclusion des personnes en situation de handicap. Un procès-verbal de cession aux autorités algériennes de cinquante-et une pièces de monnaie antiques a été conclu. Dans le domaine de l'économie, les deux parties ont paraphé un mémorandum d'accord sur les start-up, une convention de partenariat et de coopération dans les domaines de l'agriculture, du développement durable et de l'agro-alimentaire, une lettre d'intention dans le domaine de l'économie, de la connaissance, de l'innovation et de l'entrepreneuriat et une autre lettre d'intention sur la coopération en matière d'égalité des chances.

" La nouvelle dynamique insufflée aux relations algéro-françaises permettra d'approfondir la concertation bilatérale sur les questions d'actualité faisant l'objet d'une convergence de vues " entre Alger et Paris, a déclaré le Premier ministre algérien. Parmi les questions de convergence entre les deux pays, il a cité celles relatives au dialogue, à l'euro-méditéranéen, au dossier libyen, à la situation au Sahel, à la lutte contre le terrorisme. Cette session du CINH " permet aux deux pays d'établir une feuille de route et un agenda des futurs rendez-vous communs à l'horizon 2030, décidés par les présidents des deux pays, MM. Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron dans le cadre de la déclaration d'Alger ", a-t-il indiqué. " La tenue de cette session intervient dans un contexte très favorable à la consolidation de nos relations bilatérales ", marque d'une démarche de mémoire commune, a-t-il ajouté.

La deuxième journée de la visite a été consacrée à la tenue du Forum d'affaires algéro-français. Le rendez-vous a permis à la cheffe du gouvernement français de rencontrer des représentants du monde des affaires des deux pays. Au programme également, Elisabeth Borne a été reçue en audience par le président Abdelmadjid Tebboune. Les relations entre l'Algérie et la France ont été ponctuées, en automne 2021, par une crise diplomatique. Pour terminer, les deux chefs de gouvernement ont signé un communiqué conjoint.