Le faux thon ou ce sous grade de poisson thon qui ne peut servir dans la fabrication de conserves de thon, est très prisé en Côte d’Ivoire. Que ce soit dans les quartiers huppés ou non, les ivoiriens en raffolent. Le faux thon grillé est consommé avec du Garba ; un sous grade d’attiéké ; semoule de manioc cuite à la vapeur d’eau. La filière faux thon à Abidjan, est très rentable et contrôlée par des cartels qui jouent sur les prix à la consommation. Le gouvernement ivoirien a décidé de mettre de l’ordre.
A travers des réformes visant à améliorer l’environnement de la distribution du faux thon et à renforcer l’approvisionnement du marché local en poisson. L’information a été donnée par le ministre des Ressources animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, à l’occasion de l’atelier sur les réformes de la filière du poisson « faux thon » ou « poisson garba », du 30 septembre au 1er octobre à Grand Bassam. A – t-on appris de sources officielles, à Abidjan.
« En dépit des dispositions juridiques établies afin d’organiser ce secteur sans cesse grandissant, force est de constater l’existence de certaines difficultés tenant au renchérissement du prix du poisson « faux thon » ou « poisson garba » au détriment des consommateurs. Face à ces difficultés et soucieux du bien-être social des populations, le gouvernement a engagé des réformes visant d’une part à améliorer l’environnement de la distribution du faux thon et d’autre part, à renforcer l’approvisionnement du marché local en poisson », a déclaré Sidi Tiémoko Touré.
Pour le ministre, la sécurité alimentaire, notamment en ressources halieutiques, constitue une priorité absolue pour le gouvernement qui veille à assurer la disponibilité des protéines halieutiques de qualité à des prix accessibles sur le marché ivoirien.
À cet égard, le gouvernement a adopté un décret qui porte plafonnement du prix au kilogramme du faux thon » pour mettre fin au renchérissement du prix de cette denrée de grande consommation au détriment des consommateurs.
Le gouvernement a appelé, à court terme, à l’accélération de la transformation de l’économie des pêches et, à long terme, de l’économie bleue pour une Côte d’Ivoire rayonnante, prospère et solidaire.
Pour rappel, le poisson faux thon constitue un enjeu économique majeur. Il est une source importante d’emplois pour la population ivoirienne.