Congo-Kinshasa: Arrivé à Popokabaka dans la province du Kwango, Muzito demande pardon à la population

Le leader du Nouvel élan, Adolphe Muzito, a repris pied depuis dimanche 9 octobre dans la province du Kwango par le territoire de Popokabaka.

Ce territoire issu du démembrement de l'ex-province du Bandundu semble dépourvu de tout et la population y croupit dans une misère noire. De façon générale, cette province de l'ex Grand Bandundu, n'est ni électrifiée ni desservie en eau potable avant de parler d'infrastructures routières quasi existantes ou dans un état de délabrement très avancé.

Face à ce tableau macabre que présente cette partie de la RDC, Muzito, après avoir palpé cette réalité, a eu du mal à se contenir. Cet ancien premier ministre ne s'est pas gêné de s'excuser auprès des Kwangolais, au nom des dirigeants du pays d'aujourd'hui et ceux d'avant, pour l'état dans lequel se trouve encore cette province du Kwango. Et de préciser : " Je suis venu vous voir... Je voudrais m'excuser au nom de tous les dirigeants de ce pays. Ceux d'avant et ceux de maintenant pour l'état dans lequel j'ai vu la province de Kwango. Demain, on va parler de tout ça" avant de s'interroger : "Pourquoi les enseignants de Kinshasa gagnent, par exemple 200 dollars, ceux des chefs-lieux 150 et ceux des territoires moins de 100 dollars ? ".

Adolphe Muzito, a, à cette occasion, dénoncé les inégalités salariales entre les enseignants de Kinshasa, ceux des chefs-lieux et des territoires en République démocratique du Congo. Pour le leader politique du Nouvel Élan, il ne devrait pas y avoir de différence pour les enseignants où qu'ils exercent, a-t-il martelé.

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Les témoignages des enseignants corroborent aux inquiétudes de Muzito. Un d'entr'eux relayé par des médias en ligne, a relativisé la qualité de l'enseignement dispensé compte tenu des conditions dans lesquelles ils opèrent. L'enseignant touche 210.000 francs congolais. Ceux de primaire bénéficient, en plus, d'une prime estimée à 30 000 francs congolais.

Et de s'indigner : " Parfois, ce salaire arrive deux ou trois mois après. C'est surtout ça qui nous rend la vie difficile ".

Accalmie à Kwamouth et à Bagata

Il s'observe sur le plan sécuritaire une certaine accalmie dans le territoire de Kwamouth considéré comme l'épicentre du conflit entre les Teke et les Yaka dans la province du Maï-ndombe, une autre province issue de l'ex-Grand Bandundu. Bagata dans le Kwilu semble retrouver aussi cette quiétude après l'incursion en septembre dernier des assaillants qui ont semé mort et désolation dans la cité de Fatundu.

Ce retour à la paix a été possible grâce au déploiement des militaires venus de Bandundu. Aussitôt arrivés, les contingents des FARDC ont pris position dans différents sites en intensifiant des patrouilles en vue de dissuader les assaillants et de rassurer la population de ces contrées en proie à des violences entre les deux communautés.

Depuis lors, aucun cas de tuerie ou d'incendie des villages n'a été signalé, a déclaré le vice-président de la société civile de Kwamouth avant d'ajouter, les deux axes principaux : à savoir : Mongata Masiambio-Bandundu et Masiambio-Kwamouth sont totalement sous contrôle militaire, et la circulation est redevenue normale.

De l'autre côté au Kwilu, depuis les dernières arrestations des assaillants vers la fin du mois de septembre dernier à Fatundu, territoire de Bagata, il y règne aussi une certaine accalmie. Mais plusieurs sources locales, relayées par la radio onusienne en RDC, affirment que les jeunes de cette cité ont levé l'option de passer nuit à la belle étoile pour contrer toute attaque de la cité.

Ce conflit aurait fait une centaine de morts, plus de 250 maisons incendiées et près de 35.000 déplacés.

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