Saly (Mbour) — Le directeur de la protection des végétaux (DPV), Saliou Ngom, préconise "un plan de lutte efficace et maitrisé" pour mieux prendre en charge les risques d'invasion acridienne, pour arriver à une agriculture "durable et maîtrisée".
"Pour une agriculture durable et maitrisée, on doit prendre en compte tous les risques et avoir un plan de lutte efficace, maitrisé en terme de contrôle, de surveillance et d'évaluation des risques" d'invasion acridienne, a-t-il dit.
Le directeur de la Protection des végétaux présidait mardi à Saly Portudal, la cérémonie officielle d'ouverture d'un atelier de trois jours portant sur la formation des chargés du suivi environnemental et l'état des lieux de la mise en œuvre du cahier de charges environnementales.
"Jusqu'à présent, a dit Saliou Ngom, la seule solution efficace connue et adaptée par rapport à nos conditions, c'est l'utilisation des produits chimiques".
Il note qu'en cas de calamités et surtout d'invasion acridienne, les pesticides généralement sont utilisés "de façon massive" pour "maitriser le mal" mais ses effets "restent nocifs" et "invisibles", d'où la nécessité d'en faire une évaluation.
C'est selon lui tout le sens de cet atelier de formation de trois jours sur la formation des chargés du suivi environnemental et l'état des lieux de la mise en œuvre du cahier de charges environnementales.
Selon le secrétaire exécutif de la commission FAO de lutte contre les criquets pèlerins dans la région occidentale (CLCPRO), Mohamed Lemine Hamouny, cet atelier est "un exercice très important [...] pour comprendre tous les aspects liés au suivi environnemental et mettre à jour les outils élaborés".
Depuis que cette commission a commencé à mettre en œuvre sa stratégie de lutte préventive, "il n'y a pas eu une invasion dans notre région", a-t-il fait observer, ajoutant toutefois que dans certains pays, "environ 700 mille hectares ont été traités, ce qui a permis de réduire les invasions".
Aussi Mohamed Lemine Hamouny préconise-t-il que "toutes les mesures" sanitaires et environnementales soient prises, en plus d'un "protocole de suivi très rigoureux", pour l'atteinte des objectifs de lutte arrêtés dans ce domaine.
Il invite à "une utilisation judicieuse des pesticides" les pays membres de la CLCPRO préoccupés par la problématique de la santé des aliments.
L'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie sont les pays représentés à cette rencontre.