La directrice du Centre national d'oncologie médicale et de radiothérapie Alassane ouattara (Cnrao), professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly, invitant , le mardi 11 octobre 2022 à Abidjan-Plateau, les femmes à un dépistage précoce du cancer du sein pour freiner la maladie, a rassuré sur la possibilité de la traiter au Cnrao, sans argent pour les personnes indigentes.
Elle intervenait au cours de la conférence de presse « Tout savoir sur » du Centre d'Information et de communication gouvernementale (Cicg) retransmise en direct sur la page Facebook officielle du gouvernement de Côte d'Ivoire www.facebook.com/gouvci.officiel.
« En Côte d'Ivoire, grâce aux efforts du gouvernement, aucun traitement n'est retardé au CNRAO parce qu'on n'a pas d'argent », a ajouté pr Judith Didi-Kouko Coulibaly. Non sans souligner que les traitements ne sont pas gratuits : « Ils sont subventionnés par l'Etat de Côte d'Ivoire qui y a permis des actions sociales. (…) Même si la personne n'a rien comme argent, elle peut commencer et finir son traitement et proposer comment elle peut payer sa facture ».
A l'en croire, 60% des personnes traitées, au Cnrao, ont honoré la totalité de leurs factures, sans qu'elles aient reçu un appel de relance.
Aussi, elle a assuré que les malades de tout niveau socio-économique ont accès au traitement au Centre.
« Les personnes avec un faible niveau socio-économique bénéficient du même suivi de traitement que celles avec un niveau socio-économique élevé », a promis la directrice du Cnrao.
Elle a également soutenu que l'Etat a permis que des médicaments de cancer du sein, coûtant des millions, soient gratuitement mis à la disposition des populations qui se traitent dans le public, grâce à un partenariat avec le laboratoire Roche. Indiquant que la devise de l'Etat pour la lutte contre le cancer, c'est « faire de la Côte d'Ivoire un pays où le cancer n'est plus un drame mais une maladie chronique ».
Judith Didi-Kouko Coulibaly, affirmant que tout est réuni pour traiter le cancer du sein en Côte d'Ivoire, a exhorté les femmes à se faire dépister le plus tôt possible : « 9 femmes sur 10 guérissent de la maladie si elle est découverte tôt, c'est-à-dire au moment d'un dépistage, au moment où on pense être en bonne santé ». Et d'insister : « Il faut se faire dépister. Le cancer du sein n'est pas égal à la mort ».
Indiquons que dans le cadre d'Octobre rose, le coût de la mammographie passe de 25 000 F à 2 000 Fcfa au Chu d'Angré, lorsque les bulletins proviennent du Cnrao.
Depuis son ouverture en janvier 2018, ce centre a traité, à fin mars 2022, 1 179 personnes, dont 3 hommes, du cancer du sein. Tous les efforts et dispositifs mis en place, ont permis de réduire le risque de décès par cancer du sein de 25%.