Investissement, promotion et formation ont été les trois points autour desquels Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme et ses proches collaborateurs ont articulé leurs arguments hier à Tsimbazaza.
Avec en toile de fond, une présentation globale de la vision du ministère pour l'avenir d'un secteur groggy par le coronavirus mais prêt à surmonter tous les obstacles.
Pour ce qui est des investissements, Joël Randriamandranto estime " que pour accueillir plus de touristes dans les meilleures conditions, il nous faudra augmenter notre capacité d'accueil ". Si l'objectif serait d'attendre et d'atteindre 500 000 visiteurs l'an prochain, 20 000 chambres aux normes requises seront à construire. " Nous sommes disposés à mettre à la disposition des investisseurs des parcs nationaux pour construire des établissements hôteliers avec le respect des cahiers de charges. Par exemple, l'usage obligatoire de l'énergie renouvelable, le recrutement du personnel local, la limitation du nombre des chambres et le strict respect de l'environnement. Nous avons identifié six parcs nationaux mais nous pourrons offrir jusqu'à quinze. Du 27 au 30 octobre, il y aura un Forum des investisseurs pour tous les secteurs, industrie, agriculture, mines, mais le tourisme espère tirer son épingle du jeu. Avec l'apport de l'Edbm, un catalyseur en la matière ".
Concernant les actions de promotion, plusieurs manifestations ont été organisées depuis la réouverture effective des frontières. Concours de Kit surf dans la baie du Sakalava, fête de la baleine à Sainte-Marie, des Foires pour les bons plans touristiques, participation malgache au Top Resa de Paris, l'eductour dans dix pôles touristiques du pays, ayant rassemblé 69 émetteurs professionnels de vingt nationalités, le Salon de la gastronomie, sans compter l'organisation des circuits variés ici et là. " Durant la crise sanitaire nous avons préparé la relance par l'organisation des programmes de Haute intensité de main d'œuvre, dispensé une centaine de modules de formation, l'octroi des prêts à taux concessionnels. L'eductour a pu se tenir par la participation des professionnels du tourisme avec un budget de 350 000 euros. Il a été édité des catalogues des produits et le ministère a fait un lifting de son site web pour une meilleure visibilité" soutient Joël Randriamandranto. La célébration de la Journée mondiale du tourisme, le 27 septembre, a été décalée au 21 22 et 23 octobre à Ampefy. Plusieurs animations sont au programme.
Déficit en personnel
En outre, la formation aux métiers basiques devient une nécessité. Le tourisme souffre d'un déficit en personnel qualifié par la reconversion de plusieurs de ses serviteurs à cause du chômage technique durant la crise sanitaire. Aussi le ministère entend ouvrir trois antennes de l'Institut national de l'hôtellerie et du tourisme, INTH, dans les régions de Diana, Atsinanana et Anosy. Et une formation en ligne avec un engagement de six mois, des tests réguliers d'aptitude. Pour mesurer l'assiduité des apprenants.
Sur le plan légal, le Code du tourisme actuel, date de 1995.Les textes ont été dépassés par les évolutions. Il est temps de les remettre à jour. Les réformes vont être soumises à l'appréciation de la prochaine session de l'Assemblée nationale. Citons quelques nouveautés. " L'établissement d'un haut conseil stratégique du tourisme, la mise en place de zone d'émergences touristiques ou encore la mise en branle d'une politique d'incitation fiscale pour attirer de nouveaux investisseurs" révèle Diana Rasoanaivo directeur de cabinet du ministère du Tourisme
Le tourisme a fini par être reconnu comme un fer de lance de la croissance de l'économie. Il aura suffi que les diverses destinations s'ouvrent pour que le ciel redevienne bleu partout. C'était pas sorcier.
