Afrique du Nord: Sahara occidental - Le SG de l'IPJET dénonce les pratiques immorales du Makhzen

Alger — Le Secrétaire général de la Plate-forme internationale des juristes pour le Timor oriental (IPJET), Pedro Pinto Leite, a indiqué mardi que les pratiques immorales utilisées par le régime du Makhzen et le soutien de certains pays à l'occupant marocain sont les principales raisons pour lesquelles le Sahara occidental est toujours sous occupation illégale.

Dans un entretien accordé à l'APS, à l'occasion de la prochaine publication d'un nouvel ouvrage collectif sur la question sahraouie, intitulé "Justice on trial : law, politics and Western Sahara", qui coïncide avec le 47e anniversaire de la Déclaration d'unité nationale sur le Sahara occidental, M. Pinto Leite a tenu à rappeler que l'invasion marocaine du Sahara occidental et l'invasion du Timor oriental se sont déroulées la même année, c'est-à-dire en 1975.

Néanmoins, précise-t-il, si le Sahara occidental n'est toujours pas un Etat souverain comme l'est aujourd'hui le Timor oriental, "c'est à cause de la corruption et du chantage que le Maroc pratique sur les politiques européens, comme en France ou en Espagne qui a récemment changé sa position".

A une question sur le rôle du Conseil de sécurité pour mettre fin à ce conflit, le SG de l'IPJET a répondu "qu'on ne pouvait pas attendre beaucoup de lui pour une raison très importante qui est le soutien de la France au Maroc, qui est presque une colonie française".

"La France utilise le droit de veto pour bloquer toutes les résolutions et décisions contre le Maroc", a-t-il expliqué, rappelant la proposition de l'ancien président américain Barack Obama d'inclure le volet humanitaire dans le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), que la France avait bloquée par veto.

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A ce propos, le militant portugais a salué le travail "énorme" effectué par les quelque 300 ONG au Conseil des droits de l'Homme, dont la 51e session a pris fin il y a quelques jours à Genève, pour la défense de la cause sahraouie et les 17 organisations étatiques, dont celles issues du Venezuela et du Pérou, qui ont porté plainte contre le Maroc.

"Le Maroc est constamment épinglé au Conseil des droits humains à Genève", a affirmé le Secrétaire général de l'IPJET.

Concernant la 4e Commission de l'ONU chargée de la décolonisation qui se tient actuellement, il a relevé "une grande représentation sahraouie cette année, contrairement aux années précédentes", notant la participation des Iles Canaries.

"A chaque session de travaux de la 4e Commission, les Marocains payaient des personnes qui n'avaient aucune connaissance de la question du Sahara occidental pour les représenter lors des débats", a-t-il souligné.

Interrogé sur le contenu du nouvel ouvrage collectif qui va sortir bientôt, M. Pinto Leite a indiqué que les contributeurs ont fait la comparaison entre le Timor oriental et le Sahara occidental, affirmant qu'il existait de "grandes similarités entre les deux questions en matière de droit international et de politique internationale".

Pedro Pinto Leite, qui se rend aux Camps de réfugiés sahraouis du 11 au 17 octobre à l'occasion des festivités marquant le 47e anniversaire de la Déclaration d'unité nationale sur le Sahara occidental, donnera des cours de "Calcudoku" dans plusieurs écoles des wilayas de Smara, Aousserd et Boujdour, a-t-il dit.

"C'est un jeu comme le Sudoku. Dans le Calcudoku il y a des mathématiques contrairement au Sudoku qui est une question de logique pure. Je vais utiliser des photos des camps de Tindouf afin d'expliquer aux personnes intéressées ce que c'est qu'un camp de réfugiés provoqué par l'invasion illégale du Maroc", a expliqué M. Pinto Leite.

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