Ile Maurice: Symposium de la Middlesex University Mauritius - Un plan d'action pour la santé mentale en préparation

Il n'y a pas de santé... sans santé mentale. Propos de Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé. Il intervenait lors d'un symposium de la Middlesex University Mauritius, à Flic-en-Flac, lundi, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale. Aussi, l'État élabore actuellement un plan d'action face à cette maladie.

"Avoir une bonne santé mentale n'est pas une option mais un composant vital de bien-être. Nous préparons un plan d'action pour la santé mentale en vue de consolider nos moyens de gérer la maladie", a affirmé Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé. Il a mentionné diverses mesures prises face aux enjeux.

Ainsi, en sus de l'unité de l'Early Dementia Diagnosis existant à l'hôpital Victoria, à Candos, ce service a été lancé au Sir Seewoosagur Ramgoolam Hospital, à Pamplemousses, cette année. "Nous sommes aussi en train d'introduire de nouveaux traitements antipsychotiques avec moins d'effets secondaires et qui sont plus efficaces contre la dépression, l'anxiété et la schizophrénie", a-t-il ajouté.

Selon lui, la stigmatisation et la discrimination des personnes atteintes de troubles mentaux demeurent un enjeu majeur. D'où le fait que ce symposium arrive à point nommé. D'ailleurs, a-t-il précisé, les chiffres sont à la hausse avec plus de 1 700 nouveaux cas de maladies mentales détectées de juillet 2021 à juin 2022. Les principales causes découlent de l'addiction aux drogues, substances, à l'alcool, l'anxiété et la dépression. De 407 nouveaux cas d'addiction à la drogue, 255 concernent de patients âgés entre 19 et 30 ans. Une augmentation des cas de dépression est aussi visible chez les jeunes.

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Certes, ces préoccupations sont partagées par la Middlesex University Mauritius. Mahensingh Deonaran, Chartered Psychologist, spécialiste de l'Adult Psychotherapy et Head of Counselling Well-being Services et chargé de cours en psychologie de cet établissement, a indiqué que les difficultés mentales sont fréquentes chez les étudiants.

"Selon une recherche, un tiers d'étudiants rapporte des détresses psychologiques durant leurs années de formation. Cette forte prévalence est attribuable aux nombreux défis rencontrés dans leur nouvelle vie académique et les rôles sociaux liés à l'adaptation universitaire", constate-t-il.

L'établissement travaille sur la conscientisation de la santé mentale auprès des étudiants et effectifs. Pour soutenir ce besoin grandissant, celui-ci dispense un programme de MSc Clinical Health Psychology and Well-being. Le but est de former les diplômés en psychologie à comprendre et soutenir les individus au niveau de la prise en charge mentale et le bien-être dans ce domaine. Selon lui, il s'agit d'une première à Maurice qui instille rigueur et éthique en recherche et en pratique dans cette filière.

Revenant sur le symposium, Mahensingh Deonaran a soutenu que l'événement a réuni quatre experts en la matière pour des sessions interactives sur la santé mentale.

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