Le Magistrat Suprême, Félix Tshisekedi, doit prendre part, sauf imprévu, ce samedi 15 octobre à la Cour de cassation, à la rentrée judiciaire 2022-2023.
Un peu plus d'une semaine après le 72ème conseil des ministres qu'il a eu personnellement à présider par visioconférence. Messieurs Mukendi Musanga David-Christophe et Mvonde Mambu Firmin, respectivement premier président de la Cour de Cassation et procureur général près cette même juridiction, devront redonner espoir au magistrat suprême blessé dans son amour-propre après avoir promis l'avènement d'un Etat de droit. Cheval de bataille au début de son quinquennat, cet "Etat de droit" est plus qu'une coquille vide.
Tshisekedi, comme dans ces habitudes, n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Comme lors de sa tournée à l'Est de la République quand il a dénoncé la corruption au sein des FARDC, le chef de l'Etat a tapé du poing sur la table pour parler du dysfonctionnement de l'appareil judiciaire du pays qui n'émet pas, à l'heure actuelle, des signaux encourageants en termes de rendement et d'efficacité. Ce, avant de stigmatiser la manière cavalière dont le droit est dit sur l'ensemble du territoire national sur fond des actes ou comportements de certains acteurs judiciaires ainsi qu'à des actions ou décisions judiciaires, à la limite du hasard.
Ce réveil tardif à la fin du quinquennat ne saurait émouvoir outre-mesure les magistrats véreux sachant que les élections prévues dans quelques mois peuvent bien motiver certaines initiatives. Ce dysfonctionnement va de la justice pénale à la justice civile ou administrative. Aujourd'hui, tous les politiciens arrêtés tambour battant, ont recouvré la liberté pour l'une ou l'autre raison. La justice qui élève la nation, se morfond à la risée de tout un peuple. Déjà, quand il y a arrestation, les réseaux sociaux se mettent en branle pour prédire la libération dans les moments qui vont suivre. Et ça finit par se réaliser. Vivement la nouvelle donne.