Congo-Kinshasa: Plus de 123 familles déplacées en situation de détresse à la N'sele, Kwamouth

La Coordination Kimvuka-Kwilu lance un SOS au Gouvernement, aux élus du Grand Bandundu et aux personnes de bonne volonté

A ce jour, cette Coordination a recensé près de 123 familles des déplacés des conflits inter-ethniques de Kwamouth et ses environs qui croupissent dans la misère inouïe et manquent de tout. De ces déplacés localisés dans les différents quartiers de la N'sele, il est répertorié trois femmes qui ont accouché, deux blessés par machettes, un enfant gravement malade et interné à l'Hôpital général de référence de Kinkole/CNPP ainsi que treize orphelins qui ont perdu les membres de familles à la suite de ces événements malheureux. Par le biais de son Coordonnateur-Adjoint et Porte-parole, M. Albert Mafolo, la structure Kimvuka-Kwilu, en collaboration avec les différents Chefs des Quartiers de la N'sele, lancent un appel pressant au Gouvernement et les personnes de bonne volonté d'apporter leur soutien à ces déplacés dont les conditions de vie sont devenues très précaires et qui manquent de tout.

Cris d'alarme

Se confiant aux fins limiers de La Prospérité, Albert Mafolo a affirmé ce qui suit : " Nous avons rencontré nos frères déplacés des conflits inter-ethniques de Kwamouth et ses environs. Ils sont dans la détresse. Ils passent des moments périlleux, il est impérieux que des actes de solidarité matériels prennent dessus de nos mots de compassion abstraits. Nous lançons un appel pressant à notre Gouvernement par le Ministère des Affaires sociales à faire quelque chose pour ces déplacés dénombrés et localisés. Aussi, ces cris d'alarme, nous les lançons aux élus de Grand Bandundu en particulier, mais aussi aux organisations humanitaires, les ONG et les personnes de bonne volonté. Nos frères manquent de tout. N'endurcissez pas vos cœurs. Il est temps de passer aux actions de bienveillance au bénéfice de ces vies humaines en périls par la barbarie humaine. C'est une population de près de 450 personnes regroupées dans ces familles ".

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En effet, la première réunion de prise de contact entre cette structure et tous ces déplacés est intervenue le vendredi 1er octobre 2022 à Kinkole. Il était question de voir la situation générale de ces déplacés pour faire des plaidoyers en leur faveur.

Situation sur terrain

Pour rappel, ces citoyens congolais ont fuis les atrocités meurtrières de Kwamouth, Masia, Masia-mbe, Fadiaka, Nganda Bangala, Kafela, Ngambomi, Aviation, Mfumu-Nzadi/Village, Nduku Mbeni, Mbomo, Kibambele et autres, et ont été contraints de tout abandonner pour sauver leurs vies. Sur place, certains vivent dans les familles d'accueil, d'autres ont retrouvé leurs membres de familles avec qui ils vivent dans des conditions difficiles.

D'autres encore se sont regroupés dans l'enceinte de certaines églises, dans les carcasses des baleinières au port de Kinkoke ou dans des chantiers inachevés des tiers. Ils vivent un calvaire total et peinent à se prendre en charge. Certaines femmes courageuses commencent à prêter mains fortes dans les ménages, les hommes font " le porteur " pour ceux qui ont de la force afin de gagner un pain quotidien.

Ils en appellent à la solidarité des élus du Grand Bandundu et aux personnes de bonne volonté pour leur venir en aide. Résidant autrefois à Masia, le déplacé Pierre Munkiemalu a déclaré : " Je revenais des champs, et j'ai vu mes enfants et d'autres personnes en train de fuir vers nos champs, ils ont dit qu'on a incendié nos maisons et tuer des gens au village. Je ne suis plus reparti au village et nous avons fui. Nous ne savons pas ce qui nous est arrivé. Nous demandons de l'aide à l'Etat, mais aussi aux élus de Bandundu et les personnes de bonne volonté. Nous ne savons pas comment vivre ".

Rappelons que les conflits inter ethniques de Kwamouth et ses environs ont fait plusieurs victimes et déplacés vers d'autres coins du territoire national à l'ouest comme à Bandundu-ville, Kenge, Mongata et Kinshasa.

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