Madagascar: Antsiranna - La Secren reprend du service

Après de longs mois d'inactivité, la Société d'études, de construction et de réparation navales (Secren) reprend petit à petit du service.

Après les moments difficiles que la société SECREN (Société d'études, de construction et de réparation navales) d'Antsiranana a traversés pendant les vingt-huit mois de crise, l'entreprise commence maintenant à se redresser, et certaines activités sont déjà en marche.

Cela a été prouvé par la récente sortie de promotion des jeunes au Centre de Formation Technique et Professionnelle de la société. Sur un marché concurrentiel, le chantier de réparation navale d'Antsiranana a commencé à voir son carnet de commandes se remplir comme jamais pendant la fermeture des frontières aérienne et maritime. La signature de nouveaux contrats avec des thoniers augure de belles perspectives, justifiant de nouvel élan. Maintenant, les séquelles laissées par les événements de crise n'ont pas découragé les dirigeants de la Secren et les ont motivés à déployer des efforts pour redorer le blason de cet ancien arsenal de guerre, considéré comme poumon économique de la région.

Ainsi, l'entreprise a déjà repris ses activités normales, si bien qu'en plus du bateau thonier, qui lui a permis de payer les salaires des personnels en juin, deux bateaux nationaux, en l'occurrence le crevettier Menabe de Mahajanga et le remorqueur Noé de Toamasina, sont actuellement en réparation dans le bassin du radoub, atout économique majeur pour le port d'Antsiranana. Selon les explications du directeur général de la Secren, Abel Ntsay, un deuxième bateau thonier espagnol sera aussi attendu au port en novembre prochain.

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Des salaires impayés

De plus, côté diversification, cette société navale a été sollicitée par la société Logistique Pétrolière pour la construction du " pipe " qui achemine le carburant du port à la centrale de Grand Pavois. Une partie est en cours d'achèvement et après le contrôle, les travaux de finition se poursuivront. Cependant, les travailleurs ne sont pas satisfaits de la situation car ils n'ont pas été payés depuis neuf mois, et seul le mois de juin a été payé jusqu'à présent.

Certains d'entre eux s'étonnent aussi que l'ambiance au travail ait changé car quelques dirigeants font pression sur eux s'ils envisageaient de trouver de l'argent ailleurs. Ils sont menacés de licenciement immédiat.

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