Madagascar: Talata Volonondry - Des militaires terrorisent un groupe religieux

En pleine session dans une villa privée de Ankotrokotroka, Talata Volonondry, des adorateurs d'une secte ont été terrorisés par des militaires, mardi.

Des actes d'intimidation et une tentative de rapine par des militaires. Cela s'est produit, mardi, peu avant 21h30, dans un espace privé, à Ankotrokotroka Antsaha-maro, commune de Talata Volonondry. Un groupe fervent d'une secte passe une session au camping, dans l'enceinte d'une villa appartenant à un membre. L'endroit se trouve à un kilomètre du centre d'entraînement militaire de Langaina.

Cette nuit-là, deux escouades en tenue, armées et cagoulées ont encerclé les lieux et pénétré de force dans le site. Elles ont menacé avec leurs fusils les femmes et les enfants. Elles ont demandé d'effectuer une fouille dans la maison, certainement dans l'intention de voler, ont supposé les adeptes. " Dégagez-vous, nous allons fouiller l'intérieur, nous ont-ils dit. Je leur ai répondu : de quel droit vous osez le faire ? ", relate un témoin oculaire.

Les militaires ont immédiatement enlevé les galons rouges de leurs épaules après qu'on leur a exposé ce que stipulent les textes en vigueur sur l'exécution d'une perquisition.

Evanouie

" Ils se sont dédits et ont prétexté qu'ils sont venus protéger l'assemblée, mais pas dérober. Ils ont également raconté qu'ils étaient des gendarmes et non des militaires ", a-t-on indiqué.

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Les troupes occupantes sont restées pendant presque trente minutes. Terrifiée, une femme enceinte s'est évanouie. Elle s'est rétablie après avoir été placée sous soins. Les auteurs de l'acte étaient déjà partis à l'arrivée de sept gendarmes de la brigade d'Ambohimanga Rova et du poste avancé de Talata Volonondry.

Le responsable du camp de Langaina était absent au moment des faits. Des hommes du régiment des forces d'intervention d'Ivato y font actuellement un entraînement. Les victimes entendent remettre une doléance au ministre de la Défense nationale et saisir par une plainte le parquet d'Antananarivo. En attendant, deux gendarmes assurent leur garde. Leur session s'est poursuivie dans le calme, hier.

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