Silo est dans l'euphorie totale en réalisant son rêve de jouer avec une de ses idoles et sources d'inspiration. Ce sera au CFM demain.

A PREMIÈRE vue, rien ne prédit que Silo et Paco Sery p euvent avoir des points communs. L'Ivoirien devenu Parisien depuis son enfance, aujourd'hui une star internationale en jouant se la batterie et deux fois Lauréat du Grammy Awards.

Un verre de coca à la main, habillé en veste, avec des lunettes noires et ponctuel à souhait. Et Silo, compositeur et pianiste, de naturel humble voire timide, issu d'une grande famille de musiciens et dont l'enfance a été évidemment bercée par les sons de divers instruments de son père et ses oncles, la ponctualité n'est pas sa qualité première et il ne troquerait jamais son verre de bière contre un coca. Mais à peine, la première question posée lors de l'interview croisée donnée par les deux hommes au restaurant Akoa Ivandry mercredi, l'évidence s'impose : Silo et Paco parlent bien le même langage et vivent la musique et le jazz comme on respire l'air et ont bien plus de points communs qu'on ne le pense.

Ils s'inspirent des mêmes musiciens et lorsque Silo qualifie Miles Davis comme étant celui qui sort du lot parmi les nombreux artistes qui l'ont forgé tout au long de sa carrière d'artiste, Paco ne peut pas s'empêcher d'adouber son choix. Tout comme lorsque Paco avoue avec toute humilité que le lauréat par deux fois du Grammy Awards a aussi des musiciens référents.

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"Mais ça ne veut pas dire que je joue comme lui, chaque musicien dans le monde a son truc à lui ", explique-t'il. Silo est en admiration totale face à son idole, celui dont la musique fait partie de ses mémoires d'enfance, qui l'a toujours inspiré alors qu'il le connaissait pas encore et qui continue encore de lui partager la magie et de nouvelles inspirations aujourd'hui à chaque fois qu'ils jouent ensemble. Le respect mutuel entre les deux hommes est évident et Silo avoue sans complexe "que lorsqu'il avait appris qu'il devait jouer pour la première fois avec lui il y a quinze ans, c'était un rêve qui se réalise ".

Le plaisir était donc visible sur son visage lorsque l'Ivoirien se permet de louer ses qualités en le décrivant comme " une des rares personnes qui est curieux, passionné, créatif et instinctif ".

Le rendez-vous est donc donné par Sanfil au CFM vendredi à partir de 20h30.

A l'image de la même passion et la connexion qui existent entre les deux hommes, ce sera du jazz avec beaucoup de partage. "On va beaucoup jouer à l'instinct ", promet Silo. " Ce que je peux dire c'est qu'il y aura de la magie ", surenchérit Paco. Les deux hommes ont également promis de présenter l'un à l'autre, un ami saxophoniste qui vient spécialement à Madagascar pour l'occasion pour Paco et un bassiste qui fait partie de son équipe pour Silo. La scène du CFM risque de faire des étincelles. Pho