Congo-Brazzaville: Portefeuille public - De meilleures performances financières attendues des entreprises d'État

Le gouvernement congolais vient de fixer une nouvelle règle exigeant le versement régulier des dividendes par les entreprises où l'État est actionnaire. Un décret devra détailler les modalités de détermination du bénéfice distribuable, le montant minimum du dividende à distribuer ainsi que le délai de versement du bénéfice.

Le portefeuille public représente une vingtaine d'entreprises où l'État congolais investit dans le capital social. Parmi ces entreprises figurent la Banque postale du Congo, la Banque congolaise de l'habitat, l'Énergie électrique du Congo (ex-SNE), La Congolaise des eaux (ex-SNDE), le Port autonome de Pointe-Noire, le Chemin de fer Congo-océan (CFCO), les ports secondaires, les aéroports, le transport, la Société nationale des pétroles du Congo, la société Congo-Télécom, etc. La banque Société générale est l'exemple type d'une entreprise à participation publique.

En effet, la position d'actionnaire au sein des sociétés donne à l'État le droit de participer au Conseil d'administration, y compris de veiller à ses intérêts dans la gestion de celles-ci. En adoptant le nouveau cadre légal de détermination et de versement des dividendes à l'État propriétaire, le 12 octobre en Conseil des ministres, l'exécutif entend assurer le suivi des performances financières des entreprises et l'application correcte des bonnes règles de gestion par leurs dirigeants.

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" Les entreprises d'État, qu'elles soient des établissements à caractère industriel et commercial ou des sociétés, sont soumises aux principes généraux de création des entreprises, à savoir développer leur business, faire des bénéfices et durer dans le temps long de leur vie sociale. À cet égard, l'État actionnaire, qui investit dans la création des entreprises et des richesses, en vue d'assurer une large redistribution des revenus aux employés de ces structures, garde néanmoins l'objectif de recevoir des dividendes comme rémunération des capitaux qu'il a investis ", précise le Conseil des ministres.

L'annonce du gouvernement intervient après plusieurs années de crise sociale et financière affectant durement les entreprises publiques, comme la Société des postes et de l'épargne du Congo, la compagnie aérienne ECAir (Equatorial Congo Airline), le CFCO... Au cours de ces dernières années, l'État congolais a investi d'énormes sommes d'argent dans ces entreprises sans obtenir le retour sur investissement. Les sociétés d'État sont réputées pour leurs résultats comptables souvent déficitaires.

La contreperformance des entreprises publiques et paraétatiques est attribuée, globalement, à la mauvaise gestion et à l'absence d'un mécanisme d'évaluation du portefeuille public. Le gouvernement s'est ainsi engagé à réformer la gouvernance des entreprises publiques, en lien avec le Plan national de développement.

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