Dakar — Le Eléments français au Sénégal (EFS) effectuent "entre 200 à 250 actions de formation pas an" et forment "entre 6 000 et 8 000 soldats africains" chaque année, a affirmé, jeudi, à Dakar, leur commandant, Etienne du Peyroux.

"Aujourd'hui, les EFS, sur une année, c'est entre 200 à 250 actions de formation. Ils forment également entre 6 000 et 8 000 soldats africains par an. Il y a des formations lourdes avec des largueurs par exemple et d'autres légères qui peuvent se faire sur quatre jours", a-t-il dit.

Le commandant des EFS intervenait au cours d'une rencontre avec des journalistes sénégalais, à la base des forces françaises, à Ouakam.

Selon l'officier français qui a pris ses fonctions à Dakar en août dernier, ce travail de formation est réalisé par les 90 militaires composant les Eléments français au Sénégal, avec l'apport d'autres profils comme les mécaniciens ou encore les administratifs.

Etienne du Peyroux estime que "ce modèle de partenariat militaire opérationnel est plus efficace", et est utilisé dans les zones où il n'y a pas de combat, dans l'optique de préparer les armées pour qu'elles puissent "monter en gamme face à des menaces terroristes".

"Au Niger, Barkane est en train de faire ce qu'on fait au Sénégal en diminuant de volume, avec 2500 personnes de moins. Mais la méthode consiste à utiliser les avions au profit des Nigériens quand ils en font la demande (...)", a-t-il dit.

La partie française met aussi à disposition de son partenaire nigérien "un certain nombre de capacités pouvant faire changer les choses", a ajouté le commandant des Eléments français au Sénégal.

Il note que les missions dévolues aux EFS concernent "la production d'effets opérationnels multi-milieux" et "la création de véritables capacités militaires", en vue de les adapter aux besoins des partenaires en privilégiant des entraînements conjoints.