Sénégal: Tambacounda - Plaidoyer pour l'accès des femmes et des jeunes aux marchés

Dakar — Trois organisations de femmes, de Tambacounda, appuyées par le Projet Femmes et agriculture résilientes (FAR), ont aux demandé autorités administratives et territoriales de "tout mettre en œuvre pour faciliter l'accès des femmes et des jeunes aux marchés ", a-t-on appris d'un communiqué.

Le Comité consultatif des femmes (CCF), la Fédération des groupements de promotion féminine et le Reseau des femmes CESIRI ont lancé cet appel, jeudi à Netteboulou, lors du lancement d'une campagne de plaidoyer et de sensibilisation de quatre mois dans le cadre des activités du projet FAR, selon le communiqué reçu des initiateurs précisant que le démarrage de cette campagne coincide avec la célébration de la Journée international de la Femme Rurale.

Dans le document transmis à l'APS, ces organisations invitent les autorités à "renforcer les capacités techniques, organisationnelles et financières des femmes et des jeunes actifs dans le secteur agricole et de la transformation des produits agricoles pour une meilleure commercialisation de leurs produits".

Elles ont plaidé aussi pour "l'aménagement dans des marchés et marchés hebdomadaires existants des espaces pour les femmes et les jeunes, l'appui au désenclavement des zones de production par l'aménagement de pistes de production, l'institution d'une foire régionale annuelle des productions agricoles et produits dérivés, le soutien des femmes et des jeunes pour la mise aux normes des produits agroalimentaires (emballage, étiquetage, autorisation FRA)".

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A cela s'ajoutent "l'achèvement du marché sous régional des femmes en chantier depuis près de trois ans ; la mise en place d'un comité de gestion du marché sous régional des femmes pour le traitement des dossiers des femmes désireuses d'y vendre et de la gestion durable dudit marché".

Le communiqué rappelle que la journée de la Femme Rurale, placée sous le thème de l'accès des femmes et des jeunes aux marchés, a pour thème principal : "Femme rurale, clé d'un monde sans faim, ni pauvreté : Problématique des organisations de femmes".

Le but est de "rappeler aux décideurs et aux communautés la contribution majeure des femmes rurales au développement agricole, à la sécurité alimentaire et à l'éradication de la pauvreté".

Lors de cette manifestation, les organisations de femmes ont fait "le bilan de la campagne de plaidoyer et de sensibilisation de l'année dernière relative à l'accés des femmes et des jeunes aux ressources productives qui avait permis d'obtenir 25 ha de terres au profit de 5 GIE maraîchers bénéficiaires du projet FAR".

Il s'agit des GIE de Néma Sambou, Diopcounda, Gourel Bocar, et Hamadallaye Diapaldé des communes de Missirah, Dialacoto et Nettéboulou.

A Netteboulou, les réseaux de femmes "ont profité de l'occasion pour faire connaître la démarche du projet FAR notamment l'importance accordée à la commercialisation des produits agricoles des GIE affiliés aux OPA bénéficiaires des investissements du projet, mais aussi l'importance pour les OPA de migrer vers un modèle coopératif plus inclusif et plus avantageux".

Le communiqué signale qu'environ 200 personnes représentant les organsiations de femmes, leaders des communautés, autorités administratives et territoriales, producteurs et productrices, Projet FAR, bailleurs, autorités coutumières et religieuses ont pris part à cette journée.

Il rappelle que le projet FAR vise l'amélioration du bien-être socio-économique et la résilience des ménages agricoles des régions de Kolda, Sédhiou et Tambacounda face aux changements climatiques en ciblant plus particulièrement les femmes et les jeunes, en agissant sur les défis qui freinent le développement de leur plein potentiel et sur les rapports de genre, le renforcement du leadership, le pouvoir de décision et le contrôle des femmes et des jeunes sur les ressources.

Environ quatre mille (4000) productrices-teurs dont 60 % de femmes et 20 % de jeunes dans les cultures ide riz, de banane et de maraîchage sont ciblés et bénéficient des investissements du projet qui comprend trois composantes principales : l'autonomisation socio-économique accrue des femmes et des jeunes ; l'intensification durable et novatrice des cultures irriguées et adaptées aux changements climatiques ; la gouvernance locale et la gestion territoriale de l'eau améliorées, durables et équitables.

Le projet FAR, mis en œuvre par le consortium CECI - SOCODEVI et dont CECI est la tête de file, bénéficie du financement du gouvernement canadien, par l'entremise d'Affaires Mondiales Canada pour une durée de 5 ans 2019 - 2024.

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