Luanda — La Première Dame de la République, Ana Dias Lourenço, a souligné, jeudi, dans la ville de Praia (Cap-Vert), la nécessité de doter les communautés d'outils et de services numériques pour accélérer la transformation et le bien-être des populations rurales, avec le rôle actif et l'innovation des jeunes agriculteurs.
Ana Dias Lourenço, qui intervenait dans le débat sur l'influence des Premières dames sur l'autonomisation des femmes, dans le cadre de la 6e édition du Tropics Business Summit, a indiqué que c'est l'une des voies à suivre, accompagnée par la doctrine internationale et la prépondérance croissante du monde numérique.
" L'initiative 1000 villages numériques est paradigmatique et est actuellement en phase pilote dans sept pays africains dans le but de doter les communautés d'outils et de services numériques pour accélérer la transformation et le bien-être des populations rurales. L'une des mesures déjà mises en œuvre était la création d'une application pour l'enregistrement électronique des terres et une autre application pour la gestion des ravageurs et des maladies ", a-t-elle expliqué.
En Angola, a-t-elle dit, des mesures fermes sont prises pour bon nombre des principes et objectifs mentionnés, dans le but de fournir aux communautés des connaissances et des compétences techniques et comportementales, grâce à leur autonomisation économique.
" En 2020, j'ai créé la Fondation Ngana Zenza pour le développement communautaire, qui s'engage pleinement pour le développement durable des communautés, en particulier les communautés rurales. La FDC travaille avec les groupes les plus vulnérables de la société, y compris les enfants, les jeunes filles et les femmes, afin de promouvoir des valeurs fondamentales telles que le respect, la solidarité, l'éthique, l'innovation et la responsabilité sociale ", a-t-elle signalé.
Selon Ana Dias Lourenço, le marché africain compte 1,2 milliard de consommateurs, ce qui représente une énorme opportunité pour stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et assurer l'inclusion économique.
Avec plus de 34% des familles africaines vivant toujours avec moins de 2 dollars par jour, a-t-elle précisé, l'autonomisation des femmes et leur implication croissante dans l'activité économique sont plus qu'urgentes, renforçant ainsi le capital humain sous-utilisé et une contribution irremplaçable.
Elle a ajouté que les femmes leaders sont d'une importance vitale pour l'affirmation de l'Afrique dans le monde, en raison de leur voix, de leur force et de leur conviction.
" Mon appel est à toutes les femmes pour qu'elles se battent pour la place qui leur revient et surtout qu'elles persistent dans leur combat pour construire une Afrique, conscientes que chaque femme a un rôle et une mission à jouer. Pour que les femmes soient, chacune dans son rôle, des partenaires indéfectibles du développement : de manière décisive, efficace et inclusive ", a-t-elle affirmé.
Selon elle, chaque femme a un rôle et une mission à jouer, dans la famille, à la maison, au travail, dans l'entreprise ou dans la communauté à laquelle elle appartient, soulignant que l'égalité des sexes est une question qui doit être au centre du débat public en Afrique, non seulement parce qu'il s'agit d'une question de droits de l'homme, mais aussi parce qu'elle est fondamentale pour atteindre les objectifs de développement durable.
" La centralité nécessaire de l'égalité des sexes dans le débat public en Afrique n'est pas seulement due au fait qu'il s'agit d'une question de droits humains, mais aussi parce qu'elle est fondamentale pour atteindre les objectifs de développement durable de l'Agenda 2030 des Nations Unies et les objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine ", a-t-elle poursuivi.
Ana Dias Lourenço a souligné l'éradication de la pauvreté, la nécessité de protéger la planète du changement climatique, d'assurer la paix et la prospérité universelles et la promotion d'un esprit de partenariat et de coopération comme principes directeurs de l'agenda mondial jamais réalisable sans un rôle actif de la femme.
Selon la Première Dame, les dirigeants politiques africains et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture se sont engagés conjointement à investir dans la transformation des systèmes agroalimentaires, à promouvoir le commerce et l'investissement au sein de la zone de libre-échange continentale africaine et à faire en sorte que les femmes, les jeunes et les agriculteurs ruraux soient inclus dans les systèmes agroalimentaires du continent.
Le Tropics Business Summit est un événement panafricain annuel qui vise à réunir les entrepreneurs, les décideurs politiques et communautaires, les innovateurs et les entreprises, en leur offrant une large plateforme de contacts et d'affaires, couvrant tous les marchés africains.
Pour la sixième année consécutive, le Tropics Business Summit rassemble plus de 350 intervenants, près de 500 journalistes et professionnels des médias, plus de 350 startups et investisseurs et 50 000 participants en ligne.
