Angola: MED envisage une alternative technico-professionnelle pour la diversification économique

Luanda — La ministre de l'Éducation, Luísa Grilo, a souligné, jeudi, à Francfort (Allemagne), la formation technico-professionnelle comme l'une des alternatives pour stimuler la diversification de l'économie angolaise, un fait qui lui donne une importance supplémentaire dans son Programme de Gouvernance.

La gouvernante, qui s'exprimait lors du 2e Forum germano-africain sur l'enseignement et la formation technico-professionnels, a déclaré que l'enseignement secondaire technico-professionnel est le fondement du système d'éducation et d'enseignement, car il assure la préparation technique et professionnelle des individus, nécessaire pour l'achèvement de chacun de ses cycles, pour son insertion sur le marché du travail, sans préjudice de la possibilité de poursuivre des études dans l'Enseignement Supérieur.

"Il s'agit de la mise en place d'un nouveau paradigme éducatif capable d'absorber les influences des nouvelles technologies liées au fonctionnement du marché du travail, qui rendent les processus de production et les normes de qualité de plus en plus exigeants, compétitifs et spécialisés", a souligné la ministre.

En Angola, l'enseignement secondaire technico-professionnel est structuré en deux niveaux, notamment la formation technique de base (d'une durée de 3 ans - 7e, 8e et 9e années), fréquentée par des élèves de 12 à 14 ans, pouvant aussi admettre des élèves jusqu'à 17 ans.

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Il comprend également une formation technique moyenne (d'une durée de 4 ans - 10e, 11e, 12e et 13e année), qui est suivie par des élèves à partir de 15 ans.

Ce sous-système d'enseignement vise à former des techniciens de base et secondaires dans les domaines stratégiques de l'économie nationale, à favoriser la mise en place d'une filière éducation-formation efficace pour l'enseignement technique et technologique, à encourager la formation des techniciens, ingénieurs et technologues et à promouvoir l'écart quantitatif et qualitatif entre les besoins en main-d'œuvre qualifiée et l'offre de formation.

L'Angola dispose d'un réseau d'établissements d'enseignement technique-professionnel d'environ 442, dont 17 écoles publiques (formation professionnelle de base), 113 établissements publics de formation technique moyenne, 16 établissements publics-privés techniques moyens et 296 établissements privés.

Concernant l'offre de formation, la ministre a pointé 26 pôles de formation créés, dont 22 sont en fonctionnement et 4 ne le sont pas.

Au total, le pays compte 261 parcours, dont 128 sont en activité et 133 non.

Le cadre stratégique national de la politique de formation, selon Luísa Grilo, est régi par la Stratégie nationale de formation du personnel (ENFQ), le Plan national de développement (PDN) 2018-2022 et le Plan national de formation et de gestion du personnel enseignant (PNFGPD).

Dans le domaine de la numérisation de l'éducation, la ministre a indiqué que, malgré l'enregistrement de certaines initiatives en faveur de l'utilisation des TIC dans le processus d'enseignement-apprentissage, dont je souligne la création de la plateforme Xilonga, développée, alimentée et gérée par le ministère de l'Education, il reste encore un long chemin à parcourir.

Le ministère de l'Éducation (MED), en partenariat avec l'Unitel, développe également le projet d'école virtuelle Eunice de Carvalho, qui vise à offrir aux enseignants du primaire une opportunité en littératie numérique.

Pour contribuer au processus d'employabilité durable et tirer parti du dividende démographique, l'Angola travaille avec les États, les organisations internationales et le secteur privé, en mettant davantage l'accent sur l'UE, l'Agence française de développement (AFD), le PNUD et l'UNICEF, le Bureau international de l'UNESCO l'éducation et la Banque africaine de développement (BAD).

Dans le secteur privé, l'accent est mis sur les sociétés pétrolières, de télécommunications et autres qui garantissent des stages supervisés pour les étudiants de l'enseignement technique et professionnel.

Selon la ministre, la diversification de l'offre de formation en articulation avec le marché du travail nécessite l'ouverture de partenaires pouvant garantir des stages préprofessionnels pour les volets pratiques, techniques et technologiques des différentes filières.

Luísa Grilo a dit que la collaboration germano-africaine, dans les années à venir, pourrait se limiter au développement de programmes de formation pour les secteurs économiques cruciaux pour l'Afrique, comme en témoigne l'Agenda 2063.

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