Afrique: Allocution liminaire du Directeur général de l'OMS lors du point de presse du 12 octobre 2022

communiqué de presse

Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.

Commençons par parler de l'Ouganda, où l'OMS continue d'aider les pouvoirs publics à riposter à une flambée de maladie à virus Ebola touchant cinq districts.

Jusqu'à présent, on compte 54 cas confirmés et 20 cas probables, et 39 décès et 14 personnes rétablies.

Plus de 660 contacts font actuellement l'objet d'un suivi actif.

Notre objectif principal aujourd'hui est d'aider le Gouvernement ougandais à maîtriser et à endiguer rapidement cette flambée épidémique, afin d'empêcher sa propagation dans les districts voisins, et les pays voisins.

Ce matin, je me suis adressé aux participants à une réunion qui se tenait en Ouganda sur la flambée épidémique, parmi lesquels figuraient le Premier ministre, le Ministre de la santé et les Ministres de la santé de plusieurs pays voisins.

Je salue la détermination du Premier ministre à maîtriser cette épidémie, et à mobiliser les voisins de l'Ouganda.

Le Dr Mike Ryan est sur le terrain en Ouganda et pourra nous en dire davantage plus tard.

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Passons maintenant à Haïti, où nous sommes profondément préoccupés par l'épidémie de choléra qui frappe la capitale Port-au-Prince et ses environs.

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Selon le Ministère de la santé publique et de la population, samedi dernier, le nombre de cas suspects de choléra s'élevait à 224 et le nombre de décès à 16.

Un quart des cas suspects concernent des enfants âgés de moins de cinq ans.

Dimanche, le Ministère a également confirmé que le pénitencier national de Port-au-Prince était touché, avec 39 cas suspects et neuf décès.

La situation évolue rapidement et il est possible que des cas antérieurs ou supplémentaires n'aient pas été détectés.

Le mécanisme de surveillance mis en place par le Gouvernement haïtien, avec l'appui de l'OMS et d'autres partenaires, fonctionne dans des circonstances extrêmement difficiles.

Les zones touchées sont très peu sûres et contrôlées par des gangs, ce qui rend très difficile le prélèvement d'échantillons et retarde la confirmation en laboratoire des cas et des décès.

En outre, les pénuries de carburant font que les agents de santé éprouvent davantage de difficultés pour se rendre au travail, ce qui conduit à la fermeture des établissements de santé et perturbe l'accès aux services de santé des personnes qui vivent dans certaines des communautés les plus défavorisées.

L'OMS travaille avec le Ministère de la santé et ses partenaires pour coordonner la riposte, notamment en ce qui concerne la surveillance, la gestion des cas, l'eau et l'assainissement, la vaccination et la mobilisation communautaire.

Mais pour maîtriser cette épidémie, nous avons besoin d'un accès sécurisé aux zones touchées.

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Venons-en maintenant au Pakistan.

La semaine dernière, j'ai dit que dans les semaines et les mois à venir, le nombre de décès dues à des maladies pourrait être beaucoup plus important que celui causé par les inondations.

Une épidémie de paludisme frappe désormais 32 districts, tandis que l'incidence du choléra, de la dengue, de la rougeole et de la diphtérie augmente également dans les districts touchés par les inondations.

Nous nous attendons à ce que la situation continue de se détériorer.

Mais jusqu'à présent, le soutien international n'a atteint ni l'envergure ni la rapidité nécessaire.

Des milliers de milliards de dollars sont investis dans des guerres dans le monde entier.

Nous continuons de demander aux donateurs internationaux d'investir pour sauver des vies au Pakistan.

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Demain, le Comité d'urgence du RSI sur la COVID-19 tiendra sa réunion trimestrielle habituelle, conformément au Règlement sanitaire international.

De toute évidence, nous sommes maintenant dans une situation très différente de celle où nous étions lorsque le comité m'a recommandé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, il y a plus de 33 mois.

Nous avons tous les outils dont nous avons besoin pour mettre fin à l'urgence dans tous les pays.

Mais la pandémie n'est pas terminée et il reste encore beaucoup à faire.

L'OMS informera le Comité de la situation actuelle à l'échelle mondiale, et lui fera part de ses préoccupations concernant les risques persistants pour la population mondiale, compte tenu d'importantes lacunes en matière de vaccination, d'une surveillance réduite, de faibles taux de dépistage et de séquençage, et des incertitudes quant à l'impact potentiel des variants actuels et futurs.

J'attends avec impatience de recevoir les recommandations du comité.

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En ce qui concerne la variole du singe, plus de 70 000 cas ont désormais été signalés à l'OMS, ainsi que 26 décès.

À l'échelle mondiale, les cas continuent de diminuer, mais 21 pays ont signalé une augmentation des cas au cours de la semaine dernière, principalement dans les Amériques, qui totalisaient près de 90 % de tous les cas signalés la semaine dernière.

Une fois de plus, nous avertissons qu'une épidémie en déclin peut être une épidémie des plus dangereuses, car elle peut nous inciter à penser que la crise est terminée, et à baisser la garde.

Ce n'est pas ce que fait l'OMS.

Nous continuons de travailler avec les pays du monde entier pour accroître leur capacité de diagnostic et surveiller les tendances de l'épidémie.

Nous sommes préoccupés par les informations faisant état de cas au Soudan, y compris dans des camps de réfugiés près de la frontière avec l'Éthiopie.

Comme la COVID-19, la variole du singe demeure une urgence de santé publique de portée internationale, et l'OMS continuera de la traiter comme telle.

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Enfin, il y a plus de dix ans, j'ai été invité à me joindre à un comité qui organisait une nouvelle conférence sur la santé en Allemagne, appelée le Sommet mondial de la santé.

Depuis lors, le Sommet mondial de la santé n'a cessé de prendre de l'importance et est désormais l'un des événements majeurs du calendrier mondial de la santé.

Pour la première fois cette année, l'OMS est officiellement coorganisatrice du Sommet mondial de la santé.

Pendant trois jours, des milliers de responsables de la santé publique, des gouvernements, de la société civile, du monde universitaire, de la jeunesse, de l'industrie et des parlements se réuniront pour discuter des dossiers les plus urgents en matière de santé mondiale.

Nous encourageons les journalistes du monde entier à suivre les discussions qui se tiendront de dimanche mardi, sur le site : worldhealthsummit.org.

J'ai maintenant l'honneur de vous présenter le Président du Sommet mondial de la santé, et mon ami, le professeur Axel Pries.

Axel, merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd'hui. Vous avez la parole.

[LE PROFESSEUR PRIES S'ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci encore Axel de nous avoir rejoints et merci pour votre leadership.

Margaret, c'est à vous.

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