Le général angolais Joao Massone a été nommé à la tête du mécanisme de vérification ad hoc chargé d'examiner les accusations que se portent mutuellement la RDC et le Rwanda. Cet officier a rencontré jeudi 13 octobre Félix Tshisekedi à Kinshasa, accompagnés des ministres angolais et congolais des Affaires étrangères.
Le général Joao Massone prendra ses quartiers à Goma. Son travail consistera à vérifier des accusations d'agression qui empoisonnent les relations entre Kinshasa et Kigali. Sa mission se fera parallèlement à celle du mécanisme conjoint de vérification élargie de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Ce dispositif chargé du monitoring de la situation sécuritaire et humanitaire dans les pays de la région semble avoir perdu la confiance des Congolais et des Rwandais et son rôle n'a pas dissuadé les deux parties en conflit.
Le déploiement du général Joao Massone et de son équipe est censé permettre la relance du processus de désescalade entre Kinshasa et Kigali.
Pas de réelle avancée
Plusieurs initiatives ont été amorcées ces derniers mois, sans réelle avancée. Certains observateurs avaient, par exemple, vu dans la rencontre en septembre entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Emmanuel Macron à New York une lueur d'espoir, mais aucune évolution n'a été remarquée tant sur le terrain militaire que diplomatique.
De son côté, le M23 occupe toujours la ville de Bunagana depuis plus de quatre mois. Considéré comme une organisation terroriste par Kinshasa, ce mouvement ne se sent pas concerné pas toutes les rencontres entre États et exige toujours un dialogue direct avec les autorités congolaises. Ce qui est exclu par Kinshasa qui compte sur le déploiement prochain des troupes des pays membres de la Communauté des États d'Afrique de l'Est pour récupérer Bunagana.