Madagascar: Développement - La valorisation des ressources naturelles à examiner

Madagascar regorge de ressources naturelles. Et pourtant, le pays est bloqué en termes de développement économique. "On a identifié au niveau de Madagascar tout un ensemble de richesses, qui va de la biodiversité, de produits miniers, de produits de la pêche, de sites touristiques. On a un immense territoire de terre arable. Alors que Madagascar est classé parmi les pays les plus pauvres au monde", constate le professeur Bruno Ramamonjisoa, directeur de l'École doctorale Gestion des ressources naturelles et développement à l'université d'Antananarivo, jeudi. Les ressources naturelles ne sont pas valorisées à leur juste valeur.

La défaillance de l'éducation y contribuerait, entre autres. "Le système éducatif malgache n'était pas conceptualisé pour que les citoyens soient des gens qui valorisent leurs ressources. (... ) Il est fondé sur le fait que nous ne devons pas travailler ensemble, mais de travailler chacun de son côté. Nous n'avons jamais eu l'habitude de travailler ensemble. Les politiciens travaillent chacun de leur côté. Les gens qui utilisent les ressources forestières travaillent, également, individuellement", enchaine-t-il.

Durant le colloque international organisé par l'École doctorale Gestion des ressources naturelles et développement, à l'École supérieure des Sciences agronomiques de l'université d'Antananarivo, du 18 au 21 octobre, les premiers résultats obtenus par les différents doctorants sur plusieurs thématiques seront restitués, pour mieux comprendre et de répondre à la question "valorisons-nous les ressources naturelles à leur juste valeur ?", le thème principal de ce colloque. Toutes les organisations, les départements qui travaillent dans les Ressources Naturelles sont invités à ce colloque. Tous doivent y apporter leurs points de vue.

"Il n'y aura pas de recommandations, à la fin de ce colloque. Nous allons, plutôt, susciter des réflexions. Est-ce qu'on n'est pas en train de faire fausse route si on suit le système actuel ? ", pose comme question le professeur Bruno Ramamonjisoa.

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