Ile Maurice: PMQT - Le PTr dénonce les questions restées sans réponses

Plusieurs articles de presse rapportent que 103 questions parlementaires dans la tranche du Prime Minister's Question Time (PMQT) n'ont pas obtenu de réponses de la part du PM au Parlement. C'était l'un des thèmes principaux du Parti travailliste qui animait hier, vendredi le 14 octobre, une conférence de presse à Quatre-Bornes.

Arvin Boolell, député et membre exécutif du Parti travailliste, a dénoncé le fait que ces questions sont restées sans réponses. "Lorsqu'on entend le Chief Whip venir justifier les raisons pour lesquelles le PM n'a pas répondu à ces questions, cela a jeté le blâme sur les fonctionnaires. C'est inadmissible. S'il y avait eu des réponses aux 103 questions, j'en suis sûr, il y aurait eu des questions supplémentaires", a fait ressortir Arvin Boolell.

Ce haut cadre du PTr a passé en revue la situation dans le pays et critique la gestion des affaires. "Nous sommes dans un état d'urgence politique, économique et sociale. On doit s'attendre à un éclatement social, car il y a une colère en profondeur. C'est un gouvernement qui n'a pas de légitimité auprès de la population. On est en train de mettre la pression pour fausser les chiffres. Attention qu'on nous dit qu'il n'y a pas d'argent pour la compensation salariale pour les travailleurs. La compensation doit être indexée sur le taux d'inflation et même au-delà", a souligné Arvin Boolell.

Au sujet de la remise en question du système électoral à Rodrigues, Arvin Boolell rappelle dans quel contexte cela a été fait. Il a d'ailleurs égratigné le Chef commissaire Johnson Roussety en disant que le loup est dans la bergerie au sujet d'un quelconque accord.

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Ranjiv Woochit et Osman Mahomed ont évoqué le dossier de l'eau. Ils se demandent si le ministre des Services publics, Joe Lesjongard, est sérieux, lorsqu'il parle de collaboration entre le public et privé pour le dessalement de l'eau de mer, notamment avec la sécheresse qui se profile à l'horizon, et sachant que Rodrigues a une topographie qui ne peut retenir l'eau avec 1 200 mm de pluie par an. Osman Mahomed se demande quelle sera la viabilité d'un tel investissement. "Si l'on injecte de l'eau d'un système de dessalement, cela ne va pas régler les pertes d'eau de la CWA qui sont de 50 %. On paiera Rs 20/m3 alors que cela ne fait pas sens. Surtout avec une empreinte écologique et environnementale conséquente. S'agirait-il d'un subterfuge du ministre de tutelle ?", se demande le député rouge.

Le député Fabrice David, lui, évoque les soucis des pêcheurs de sa région, soit de Bain-des-Dames, de Roche-Bois et de Mer Rouge, à qui on demanderait de transférer le point de mouillage de leurs embarcations à Baie-du-Tombeau et à Pointe-aux-Sables respectivement.

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