Les autorités de l'État de Zamfara, dans le nord-ouest du pays, ont annoncé de nouvelles restrictions, jeudi 13 octobre, pour essayer d'enrayer le cycle de violence dans cette région en proie à l'insécurité depuis de nombreuses années. La décision intervient à quatre mois de l'élection présidentielle et après l'échec d'un accord de paix avec des hommes armés.
L'accalmie temporaire à Zamfara a volé en éclats, le mois dernier, lorsque l'armée nigériane a bombardé la maison du puissant chef de bandits, Bello Turji. Lors du bombardement, en plein baptême de son nouveau-né, douze personnes ont été tuées, dont son frère aîné.
Dans la foulée, les violences ont repris. La semaine dernière, trois soldats ont perdu la vie dans une embuscade lors d'une série d'attaques contre les forces armées.
Villes sous cloche et marchés fermés
C'est pour éviter que " la situation ne devienne hors de contrôle " que les autorités ont décidé d'imposer une fermeture totale. Neuf villes sont ainsi sous cloche. Les marchés doivent fermer, dont certains pour une durée indéterminée. Les mouvements seront également restreints dans trois zones de gouvernement, à Anka, Bukkuyum et Gummi.
Toute personne qui violerait ces restrictions sera traitée de manière " impitoyable ", a fait savoir un responsable. Les rassemblements et campagnes ont également été suspendus jusqu'à nouvel ordre.
Ces restrictions marquent une nouvelle étape dans la guerre des autorités contre les bandits, des hommes armés connus pour leurs enlèvements contre rançons. Annoncées à quatre mois du scrutin présidentiel, cela montre aussi la complexité des défis sécuritaires auxquels le pays le plus peuplé d'Afrique est confronté.