Maroc: Le discours royal - Appel à une "révolution bleue" et à des investissements productifs (Centre international de diplomatie)

Rabat — Le discours adressé, vendredi, par SM le Roi Mohammed VI aux membres du parlement à l'occasion de l'ouverture de la première session de la 2ème année législative de la 11ème législature, est un appel à une "révolution bleue" et à une mise en application des investissements productifs, a souligné la présidente du Centre international de diplomatie (CID), Karima Rhanem.

Le discours du Souverain traduit les orientations stratégiques et prioritaires du Maroc dans le futur proche dans un contexte incertain de mutations économiques et géopolitiques, a indiqué Mme Rhanem, citée par le communiqué.

"Le discours royal a éveillé la conscience de tous les marocains en matière de gestion rationnelle de l'eau, partant du fait que l'accès à cette ressource vitale est devenu un enjeu économique de taille à l'échelle planétaire qui pourrait devenir, dans le siècle à venir, l'une des premières causes de tensions internationales", a-t-elle noté.

Mme Rhanem a également évoqué que ce discours intervient dans un moment opportun, étant donné que le Maroc a connu durant les deux dernières années une sécheresse et un stress hydrique considérable à cause des changements climatiques.

Elle a aussi relevé que le discours du Souverain a mis l'accent sur les efforts déployés par le Royaume en matière de gestion des ressources en eau portant sur des mesures préventives visant à garantir l'accès à l'eau potable et l'appui aux agriculteurs, rappelant que le premier programme d'appui s'étale du 2020 jusqu'au 2027.

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"Depuis Son accession au Trône, SM le Roi a œuvré pour la mise en place de 50 barrages, dans la perspective de construire 20 autres", a-t-elle enchainé, mettant en avant d'autres efforts portant sur la mise en service des stations de dessalement de l'eau de mer qui s'avèrent nécessaires pour atténuer le stress hydrique.

Mme Rhanem a, dans ce sens, fait observer que le discours royal a bien rappelé que le stress hydrique est une problématique mondiale et pas uniquement marocaine, soulignant que la sécheresse qui sévit actuellement en Europe semble être la pire depuis au moins 500 ans.

La sécheresse et les ressources en eau sont aussi au cœur de l'Agenda de la COP27 qui aura lieu du 7 au 18 novembre prochain en Egypte, a-t-elle fait savoir.

De même, la présidente du Centre international de diplomatie a indiqué que le traitement de la problématique du stress hydrique est une responsabilité partagée entre les différentes composantes de la société pour éviter la surconsommation et le gaspillage de l'eau, faisant savoir que la question de l'eau nécessite une vision intersectorielle, en ce sens qu'elle doit être gérée d'une manière intégrée dans les politiques publiques.

Dans ce sens, a-t-elle poursuivi, l'équilibre structurel en matière de sécurisation de ces ressources demeure tributaire de l'investissement, une deuxième priorité évoquée par SM le Roi dans son discours, notamment après le développement de la charte nationale de l'investissement.

Dans ce Discours, le Souverain a appelé à renforcer l'attractivité du Maroc en matière d'investissement, à faciliter l'acte d'investir et à redynamiser le rôle des Centres régionaux d'investissements et les doter des moyens pour assurer l'accompagnement notamment des jeunes porteurs de projets, les auto-entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises, ainsi que la diaspora marocaine à l'étranger, a-t-elle ajouté.

Dans ce cadre, Mme Rhanem a fait savoir que l'amélioration du climat des affaires est aujourd'hui une nécessité pour le développement économique, la création de richesse et de l'emploi et l'exploration de nouvelles économies émergentes (économie numérique, économie du savoir et économie verte).

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