Investir au Cameroun rapporte que depuis le 10 octobre 2022, les prix des fèves de cacao sont repartis à la hausse dans les bassins de production du Cameroun. Selon les pointages effectués par le Système d’information des filières (Sif), que pilote l’Office national du cacao et du café (Oncc), le kilogramme de fèves est désormais cédé au minimum à 1125 Fcfa, contre un maximum de 1180 Fcfa.
« Ces données révèlent des augmentations respectives de 100 et 80 Fcfa. En effet, depuis le 29 août 2022, ces prix stagnaient à 1 025 et 1 100 Fcfa » selon la compilation des données du Sif, qui permet d’informer les producteurs en temps réel sur les prix moyens du marché, afin de doper leurs capacités de négociation face aux acheteurs.
Cette nouvelle hausse des prix du cacao dans le pays survient alors que la grande saison des pluies bat son plein. Avec pour corollaire les difficultés d’accès aux bassins de production du fait de la dégradation de l’état des routes. En général, ces écueils conduisent à la baisse des prix servis aux producteurs, dans la mesure où les acheteurs répercutent les coûts du transport sur le prix d’achat.
Mais, dans le cas d’espèce, les prix sont plutôt revus à la hausse par les acheteurs, ce qui témoigne d’une vigueur de la demande de fèves dans le pays. Cette hypothèse est d’autant plus plausible que depuis les deux dernières saisons cacaoyères, le Cameroun s’est enrichi de deux nouveaux transformateurs industriels. Il s’agit de Neo Industry et d’Atlantic Cocoa. De plus, l’insécurité dans la région du Sud-Ouest, qui fut jadis le plus grand bassin de production du pays, réduit considérablement les marges de manœuvre des acheteurs dans cette partie du pays. Ces derniers se ruent donc vers les autres bassins de production à la recherche de la fève, en aguichant les producteurs avec des prix incitatifs. La production de cacao au Cameroun a connu une légère hausse de 0,91% passant de 292 471 tonnes de fèves lors de la campagne 2020-2021 à 295 163 tonnes à l'issue de la campagne 2021-2022, selon les chiffres de l'Office national du cacao et du café (Oncc).
Des représentants du Nigeria et du Cameroun sont respectivement classé quatrième et sixième producteur mondial de cacao, été invités à une réunion organisée par le régulateur ivoirien(Ccc), et qui s’est tenue le mercredi 12 octobre à Abidjan, pour entamer leur processus d’adhésion au sein de l’organisation. Ils entendent rejoindre l’Initiative de cacao Côte d’Ivoire Ghana,( Iccg). Une structure portée par ces deux pays. Ils se battent pour la mise en œuvre de la durabilité de la cacaoculture et l’application d’un Revenu minimum décent ( Drd), supporté par les industriels et qui est de 400dollars par tonne, à reverser aux producteurs, en vue d’une amélioration de leurs conditions de vie.