Le Fonds monétaire international (FMI) a fait savoir, samedi 15 octobre, qu'un accord avait été trouvé avec les autorités tunisiennes en vue de l'octroi d'un nouveau prêt. Un soulagement en demi-teinte à Tunis qui fait face à de graves difficultés économiques.

Cela faisait déjà de longs mois que les Tunisiens négociaient cette nouvelle série de prêts avec le FMI. Il y avait urgence car les réserves tunisiennes en devises fondent et la situation commençait à menacer la stabilité sociale du pays. La Tunisie, qui éprouve des difficultés à régler ses cargaisons de céréales, médicaments ou encore carburants, pousse donc un petit " ouf " de soulagement.

Petit, car la somme, 1,9 milliard de dollars à rembourser en quatre ans, est en deçà des attentes des autorités tunisiennes qui, tout en faisant face aux dépenses courantes du pays, doivent aussi rembourser des prêts antérieurs. Une somme plus élevée aurait permis aux Tunisiens de rassurer davantage les bailleurs internationaux quant à la solvabilité du pays.

Crise économique

Cet accord de principe devra être confirmé en décembre prochain. Il intervient alors que la Tunisie est secouée par une crise économique intense, rythmée par des pénuries de denrées de première nécessité qui alimentent la colère grandissante des Tunisiens.

Le gouvernement, pour répondre aux critères du FMI, laisse déjà entendre que des réformes seront menées et que la population devra continuer de faire des efforts.