Congo-Kinshasa: A Kinshasa, on attend davantage de la Chine

Le congrès du Parti communiste chinois s'ouvre ce dimanche 16 octobre à Pékin. En RDC, la semaine était consacrée au demi-siècle des relations Chine-RDC avec comme thème : " 50 ans d'amitié et de coopération sino-congolaises et perspectives de partenariat gagnant-gagnant ". Comment est perçu ce partenariat ?

Dans tous les discours publics, les autorités chinoises et congolaises louent les relations entre les deux pays. Cependant, à Kinshasa, beaucoup estiment que les partenaires chinois peuvent faire mieux.

Sur le plan politique, Samuel Adubango Awotho, vice-ministre des Affaires étrangères, attend un peu plus de la République populaire de Chine, comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies : " Nous tenons à cela. Que la Chine porte la voix de la RDC à une certaine sphère, au niveau mondial. Il faut que la voix du peuple congolais soit entendue ", plaide-t-il.

Masudi Katako, membre de l'Association de l'amitié sino-congolaise, souhaite que la population y trouve son compte : " Il va falloir que ce principe dit "gagnant-gagnant" ne soit pas qu'au profit de l'élite. Il faut faire descendre l'intérêt, les prébendes de ce principe jusqu'au niveau de la population. "

Plus concrètement, le sénateur Jérôme Bikenge Musimbi espère que la RDC sortira de sa posture actuelle en demandant une évolution du partenariat. " Jusque-là, la RDC n'est qu'un pays qui produit et qui vend ses produits à l'état brut. Nous attendons de la Chine des réalisations au niveau des transferts des technologies, essentiellement, des industries de transformation ".

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Aujourd'hui, dans différents échanges, Congolais et Chinois se disent convaincus également que la coopération doit dépasser le secteur minier et se développer dans d'autres domaines comme les industries manufacturières. Cependant, ce cap n'est pas encore franchi.

Le portefeuille minier est détenu à près de 70% par des entreprises chinoises, indique la chambre des mines congolaises. Il y a moins de deux semaines, la ministre des Mines congolaise, présente à Paris pour un forum économique, a appelé les Européens dans le secteur minier congolais. Pour Thierry Vircoulon, chercheur au Centre Afrique de l'Institut français des relations internationales (Ifri), le véritable bras de fer en cours se situe entre les acteurs chinois et américains.

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