Ile Maurice: Milieu scolaire - Intoxication - Quel contrôle ?

Quelque 160 élèves de l'école primaire Villiers René à Port-Louis sont tombés malades dans la soirée de mardi. L'un d'eux et un enseignant ont même été admis à l'hôpital. La thèse d'intoxication à l'eau était privilégiée dans un premier temps, mais les analyses du ministère de la Santé l'ont invalidée. Quel contrôle justement dans les écoles ?

Les enfants de l'école Villiers René avaient des douleurs au ventre et de la fièvre. Les employés sanitaires, sous la tutelle du ministère de la Santé, ont vérifié la nourriture de la cantine de l'établissement mercredi et ont rien vu de suspect. Mais des échantillons alimentaires avaient été prélevés et l'enquête se poursuit pour le moment, selon des sources du ministère de la Santé.

Pour rappel, les intoxications dans les écoles ne sont pas si rares, surtout celles liées à la nourriture. On se rappelle qu'en septembre 2003, Steeve Obeegadoo avait pris l'initiative d'offrir un pain fourré et un yaourt dans les écoles des Zones d'éducation prioritaire (ZEP).

Deux semaines plus tard, de nombreuses plaintes provenant des parents avaient été enregistrées. Les enfants se plaignaient de nourriture gâtée. Le rapport de l'Audit de l'époque avait précisé que 76 cas d'intoxication alimentaire avaient été enregistrés à l'école Marcel Cabon et neuf autres cas dans une école à Pointeaux-Sables. Par la suite, le rapport du ministère de la Santé avait statué que des protéines décomposées se trouvaient dans la nourriture. La situation s'est répétée un mois plus tard.

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Cette fois, c'étaient des yaourts impropres à la consommation. Soixante-trois cas d'intoxication alimentaire avaient été rapportés à l'école du gouvernement de Richelieu. Puis en février 2004, dans une situation semblable, 53 enfants ont eu des éruptions cutanées après avoir consommé du yaourt.

Mais alors y a-t-il un contrôle dans les écoles ? Selon le président de la Government Teachers Union, Vishal Baujeet, oui. Il en est de la responsabilité de tous les maîtres d'écoles. La supervision se fait étroitement avec le ministère de l'Education et celui de la Santé. "Nous faisons régulièrement des vérifications en ce qu'il s'agit notamment de la nourriture disponible dans les cantines. Puis, tous les 15 jours ou chaque mois, des officiers sanitaires font des checks aussi dans les écoles. Pour ce qui est de l'eau toutefois, nous ne sommes pas aptes à faire les vérifications nécessaires."

Vishal Baujeet confie qu'une fois des anomalies détectées ou s'il y a des gâteaux trop sucrés ou salés, par exemple, les propriétaires de cantine sont avisés et ils sont retirés le plus tôt possible. "S'il y a des problèmes plus importants, les directeurs des zones ou même le ministère sont avertis et des décisions sont prises car il s'agit de la santé des enfants."

Il indique aussi qu'il y a déjà un protocole bien établi sur les intoxications dans les écoles et encore une fois, il en revient aux maîtres d'école. "C'est à nous de prendre la décision d'envoyer les enfants à l'hôpital s'il y a un problème ou de décider par exemple, s'il faut fermer l'école tout de suite si la santé de l'enfant est impactée. Ena bann lekol ki pre ek karokann, si ena enn difé ek ki sa pe menas la santé zanfan, nou kapav pran desizion les zot alé, enn lexamp..."

Le syndicaliste est très optimiste par ailleurs et explique que les cas d'intoxications dans les écoles ne sont pas chose commune. "Mais il se peut que cela arrive bien malgré nous. Avec ce nouveau cas, il est sûr que les mesures seront renforcées, par tous pour le bienêtre de tous les élèves. Afin de mettre toutes les chances de notre côté pour que de telles situations ne se reproduisent pas à l'avenir, autant que possible..."

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