Seidou Monpo, secrétaire départemental du RHDP à Kouilby sous-préfecture et commune, de passage dans nos locaux le mercredi 6 octobre, s'est prêté à nos questions. Les défis qui attendent le parti, les élections locales et les attentes des populations vis-à-vis de son parti sont, entre autres, sujets abordés.
Pouvez-vous nous dire les défis qui se présentent au RHDP à Kouibly ?
Ces défis sont légion. Mais le premier auquel nous allons nous attaquer, c'est de tout faire pour que le parti ait un fondement réel. Voyez-vous, depuis des années, le RHDP a fonctionné sur des bases virtuelles. Aujourd'hui nous sommes décidés à faire en sorte que lorsque nous disons que nous avons 50 ou 100 militants dans le département de Kouibly, que ces militants soient du réel. C'est pour cela que la première action que nous allons mener dans les jours à venir, c'est l'enrôlement des militants. Ensuite les regrouper dans des comités de base et dans les sections. De sorte que si la direction (du parti) nous demande sur combien de militants nous pouvons compter dans le département de Kouibly, nous puissions répondre de façon claire.
Qu'en est-il de l'unité des militants. Peut-on dire que leurs relations sont au beau fixe ?
Oui. A preuve, la rencontre (lancement de l'opération d'enrôlement des militants au Centre culturel) que nous avons le lundi 17 octobre 2022 à Kouibly. J'ai fait appel à tous les cadres, à tous les élus et à tous les militants.
Un défi qui point à l'horizon, ce sont les élections locales en 2023. Comment vous vous y préparez ?
Nous allons pas à pas. L'objectif premier, c'est le renouvellement des structures de base parce que ce sont celles-là même qui doivent servir de fondement pour toutes les batailles à venir. Nous devons d'abord réussir à atteindre l'objectif que nous nous sommes donnés. Moi, je me fixe pour objectif 3000 militants dans le département. Si c'est fait, je crois que tout cadre qui aura l'onction du parti, est bien parti pour gagner. Donc pour remporter les élections, il est primordial que le parti ait d'abord un fondement réel. C'est à partir de là que nous pouvons dire si nous pouvons rivaliser avec tel parti ou lui tenir tête.
Vous l'avez dit. Vous ne serez pas seuls sur le terrain. Il y aura d'autres partis comme le PPA-CI, le FPI... Quelles seront les chances du RHDP de sortir victorieux ?
Pour les élections locales, sans faux fuyant, je dirai que le RHDP a déjà fait ses preuves. Sur ce point, le parti a ses chances. Il suffit qu'on ait un minimum de cohésion entre les cadres et les militants pour que le RHDP tienne tête à tous ces partis. Dire que l'Ouest ou précisément le pays Wê est le bastion de l'opposition, cela est dû au fait que très souvent les cadres de notre parti ne se mettent pas ensemble. L'opposition arrive à percer, à gagner du terrain à cause de nos divergences. Si nous nous mettons ensemble (c'est une de nos préoccupations), le RHDP aura son mot à dire.
Aujourd'hui qu'est-ce que la population de Kouibly est en droit d'attendre du président de la République ?
En ma qualité de secrétaire départemental quand je parle aujourd'hui de mon parti, je suis fier. En 2010 quand le RHDP arrivait au pouvoir, dans le département de Kouibly on n'avait que huit villages électrifiés sur soixante villages. Aujourd'hui, nous sommes à cinquante-huit villages électrifiés. Les deux villages qui ne sont pas pris en compte ont le statut de campement. De 1 à 2%, nous sommes passées à 100% de villages électrifiés en 2022. J'en suis fier.
Ensuite, partout des châteaux d'eau, je n'ai pas dit forages, sont en train de s'élever dans les grands centres au niveau du département de Kouibly. On a un château à Guinglo-Guezon Gbeya, un autre à Noayé, un à Makagbly. Les gros villages sont en train d'être dotés de châteaux d'eau. Et ces ouvrages peuvent servir les villages situés jusqu'à 10 km autour d'eux. C'est-à-dire qu'à partir d'un château on peut alimenter 10 à 15 villages. Si nous avons cinq (05) châteaux, cela veut dire qu'il y aura de l'eau et l'électricité dans tous les villages. Mon parti a déjà beaucoup fait. Mais le point saillant qui retient l'attention de toute la population de Kouibly, c'est la route Man-Kouibly.
Imaginez-vous une route de 48 km, en cette saison des pluies vous pouvez passer 3 heures pour la parcourir. A chaque point critique, votre véhicule va s'enfoncer ; vous devez faire appel à des jeunes des villages d'à côté pour venir vous pousser. Kouibly est le seul chef-lieu de département qui n'est pas relié à son chef-lieu de région par du bitume. C'est ça aujourd'hui l'attente forte de la population du régime d'Alassane Ouattara. En ma qualité de secrétaire départemental, je parlerai où je peux me faire entendre pour que ce projet ait lieu.
