Madagascar: Hydrocarbures - Des investissements à fonds perdus?

Madagascar peut-il devenir un jour l'eldorado des majors du pétrole ? Il se peut que le désenchantement fasse place à l'optimisme béat des années d'illusion et de naïveté.

Une étude intéressante. Qui peut expliquer pourquoi des majors ont abandonné l'exploration de leurs blocs pétroliers. Au-delà des charges fiscales, devenues insupportables, le seuil de rentabilité des investissements affectés à l'exploration et à l'exploitation de ces gisements cachés, n'est pas facile à atteindre. Selon les déductions d'un profond diagnostic du cabinet Rystad Energy, ayant collaboré avec le Fonds mondial pour la nature, WWF, "les investissements pétroliers à Madagascar, autres que ceux de Tsimiroro, accusent des pertes". Ce, sur la base des considérations économiques et au regard du scénario des prix comparatifs des "nappes" pétrolières existantes. Le site officiel du WWF rapporte alors, à partir de ces conclusions du cabinet Rystad Energy, "qu'il y a peu de chance que les besoins en produits pétroliers de Madagascar soient satisfaits par l'exploitation des ressources pétrolières et gazières locales".

Pourtant, " Madagascar dispose de cinq bassins sédimentaires, couvrant une superficie totale de 821.377 km2, dont 263.912km2 onshore et 557.456km2 offshore, comme l'a souligné l'Initiative pour la transparence des industries extractives , ITIE Madagascar, dans son rapport assoupli de 2019-2020. Ces bassins sont sous-explorés puisque 85 puits profonds à objectif d'huile légère, du pétrole conventionnel et de gaz, y ont été forés à ce jour, dont neuf en offshore et 75 en onshore. D'importants indices d'hydrocarbures ont été trouvés dans 65% des puits".

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Faut-il aussi rappeler un épisode trouble dans le milieu. "Lors de la semaine africaine du pétrole qui s'est tenue du 5 au 9 novembre 2018 au Cap, en Afrique du Sud, l'Office malgache des mines et de l'industrie stratégique, OMNIS, aurait annoncé l'ouverture du cycle de licences d'exploration pétrolière offshore à Madagascar, en partenariat avec les compagnies sismiques norvégienne TGS et BGP. Suite à cette annonce, l'Omnis va procéder à l'octroi de titres pétroliers aux opérateurs intéressés sur 44 blocs pétroliers et gaziers, du côté de Morondava, mesurant chacun 1.940km², représentant une superficie totale de 63.296 km²". Une information glanée dans la presse, non authentifiée, qui a provoqué un tollé général chez des membres de la société civile militant pour la préservation de l'environnement. Une initiative, en tout cas, suspendue le 28 février 2019 par l'actuel régime.

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